dimanche 11 mars 2012

Trail & Vie (Chimay – 11/03/2012)



Balls et moi avant le départ.
6h15, le réveil sonne… rude pour un dimanche matin. 6h30 décollage de Saint-Gilles, crochet pour prendre Balls (aka le chef) sur la route et c’est parti pour Chimay, nous avons rendez-vous pour un trail de 36km (400D+), en prime pour la bonne cause car au profit du Télévie.

8h30, nous sommes dans la place, Madres & la TXR sont là en force (Vincent, Pascal, JF, Bérengère, Cédric, Emmanuel et Ludo) ainsi que 3 de l’ETE (Thierry, Axel et Laurent).  Première surprise, petit déjeuner offert aux participants. On salue tout le monde, un peu de promo pour la TXR et le Night Trail et direction la voiture pour se préparer.

Where is Mic ?
9h20, briefing… waouh, y a du monde, plus de 500 participants annoncés sur les 2 distances (il y a également un 22km qui part en même temps que nous). Le présentateur est clair, c’est boueux, nous voilà prévenus. Mon objectif, entre 4h et 4h30, ne pas partir trop vite et tenir le plus longtemps possible. Bref, apprendre à gérer la longueur.

9h30, coup de tromblon (pas un coup de fusil de tapette ça) et on est parti. Peloton compact pour les premiers kilomètres sur macadam mais Balls et moi prenons le rythme que l’on s’est fixé, 6’/km. Dès le 3ème, la boue fait son apparition lors de l’entrée dans les bois (que nous ne quitterons plus vraiment jusqu’à l’arrivée). Au 7ème, Pascal et JF nous double, on les suit 500mètres et les laissons filer ensuite. 500 mètres plus loin, c’est Balls que je laisse s’en aller. Me voilà parti seul. 12ème kilomètres (1h15’ de course), premier ravitaillement, j’embarque un bout de pain d’épice, un tuc et un verre de coca et avale le tout en marchant avant de repartir. Technique qui me permet de récupérer sans m’arrêter totalement. L’allure jusque là a été assez stable : entre 6’ et 6’30’’/km. Pas vraiment de difficulté à signaler hormis le sol spongieux et la boue (conditions quand même bien éprouvantes).

Balls suivit d'Emmanuel
2ème tiers de course, je repars dans les 6’30’’/km histoire d’en garder sous le pied. Le paysage est assez semblable mais pas monotone pour autant. Y a rien de tel que de courir dans un tel décor. Arrive le 15ème kilomètre et la séparation d’avec le 22km et tout d’un coup, beaucoup moins de monde. Un petit regret de ne pas avoir choisi la petite distance quand je pense à ce qui nous attend, mais je chasse cette pensée et relance la machine. La fatigue commence a bien se faire sentir et je profite de certains passages boueux pour marcher. Je me retrouve pour 1 kilomètre avec un coureur de Walcourt, on échange quelques mots. 21ème, on arrive à l’abbaye, je suis emballé à l’idée de la traverser. Déception énorme, on arrive en face et on tourne directement à gauche. On s’en approchera à peine à 50 mètres. Pas trop le temps de m’attrister plus que ça, le 2ème ravitaillement pointe son nez directement (2h14’ de course). Même menu et technique qu’au premier. J’évite encore la Chimay (même si j’ai bien hésité) et repars.

Et c’est là que la longue distance prend réellement toute son envergure. Du 22 au 24ème kilomètre, plus de jus, plus de rythme. Je n’avance plus, n’arrive pas à relancer et suis obligé de marcher même sur des passages faciles. Le doute s’installe et je me demande comment je vais faire pour finir cette course. 2 coureurs me passent devant, je n’ai même plus la force d’essayer de me lancer avec eux, et dire qu’il reste encore 14km. Mais je mords sur ma chic et essaie tout de même de repartir. Fort heureusement, un groupe passe à mes côtés, m’encourage, et j’arrive à m’accrocher. Au bout de 500 mètres, le groupe explose en 2 et j’accroche ceux de devant. La bonne nouvelle est que même si l’allure est vraiment diminuée, je continue à avancer. Je ne resterais pas longtemps avec le groupe car ils ont encore pas mal de jus, mais je suis reparti et c’est le plus important. L’autre partie du groupe revient sur moi, ce sont 2 anglophones, ils m’invitent de nouveau à me joindre à eux ce que je fais avec grand plaisir. Leur T-shirt « Alcoholic Runner » me fait bien rire. Un coureur nous double et tombe juste après, on l’aide à se relever mais heureusement, plus de peur que de mal. Les organismes souffrent et les appuis sont moins francs.

Je finirais par laisser mes « Alcoholic Runner » après une côte où ceux-ci décident d’attendre un de leurs amis derrière et me retrouve embarqué avec un groupe néerlandophone de 3 coureurs qui m’emmèneront jusqu’au dernier kilomètre. Ils m’encouragent à m’accrocher avec eux et ça fait du bien. On doublera 2 ou 3 coureurs en difficulté pour qui il est aussi temps que cela se termine. Je ne manquerais pas de prendre de leurs nouvelles et de les encourager. Le trail, c’est vraiment un autre monde (pensée pour Thierry en écrivant cela, il comprendra).

Les 3 derniers kilomètres, on le savait, c’était la partie technique du parcours… des côtes, des ruisseaux, des dévers, des descentes, des cailloux,… Dur dur de finir par là (mais ce sont des parties comme ça qui font aussi le plaisir du trail). Le panneau ‘dernier kilomètre’ avec les remerciements pour le Télévie, ça fait chaud au cœur. 3h54’, il est encore possible d’arriver sous les 4heures mais plus assez de jus pour cela, les tout derniers mètres de la côte seront un enfer. J’arrive enfin à la ligne en 4h01’11’’ sous les encouragements de Balls qui m’attend à l’arrivée.


Mon résultat officiel : 126ème sur 171 à l’arrivée en 4h01’47’’

Les copains sur le  36km :
  • Thierry Libert – 24ème en 3h07’31’’ (ETE)
  • Pascal Baland – 50ème en 3h27’13’’ (TXR/Madres)
  • Balls (Mathieu Capouet) – 56ème en 3h30’34’’
  • JF Ghem – 66ème en 3h32’50’’ (TXR/Madres)
  • Emmanuel Desplanque – 118ème en 3h58’04’’ (Madres)

Objectif de moins de 4h30 atteint, j’ai même failli arriver sous les 4h. C’est au final, le trail de plus de 30km (mon 3ème) que j’ai actuellement le mieux géré. Sans oublier que c’est la 2ème plus longue distance que j’ai fait jusque maintenant. Ma moyenne finale est par exemple 10’’/km en moins qu’au Trail des jonquilles avec un dénivelé similaire mais surtout 4km de plus. Suis donc assez content.

On finira avec un repas offert pas l’organisation à la table Madres/TXR avec une bonne Chimay (enfin méritée). Je tiens à souligner la formidable ambiance de ce trail, la superbe organisation, le magnifique parcours, les bénévoles agréables aussi bien sur le parcours que sur la zone de départ/arrivée. En un seul mot : Merci.

Site : www.traildechimay.tk

Quelques photos :
Thierry
Pascal et JF
On a encore bonne mine à l'arrivée...

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