dimanche 8 septembre 2013

Trail de la Côte d’Opale (Wissant [FR] – 8/09/2013).

Chaque année, l’E.T.Enghien nous programme un sortie à l’étranger. Cette année, c’est la France et le Trail de la Côte d’Opale qui nous était proposé. J’ai choisi de m’aligner sur le 31 (ce qui à l’époque me paraissait le meilleur choix, mais qui m’a un peu effrayé les semaines précédant la course).

Samedi matin, on prend la route avec Fred pour Wissant pour récupérer nos dossards. On y croise des membres de l’E.T.E. Le site de départ/arrivée est situé en bord de mer, ça donne déjà envie de prendre le départ sur la plage. Mais ce n’est pas encore le moment pour cela. Direction Boulogne-sur-Mer pour intégrer notre chambre à l’hôtel Ibis. Une douche et direction Nausicaa pour une petite visite sympathique (il y avait de belles méduses, c’est ce que je préfère dans les aquariums). Je rejoins ensuite Fred, Murielle, Alice, Rosalie et Magalie pour un tour dans la vieille ville. J’en oublierais presque le trail du lendemain. Pour le repas du soir, l’E.T.E. est présent en force car nous sommes 40 à déguster un « succulent » repas dans un restaurant de Boulogne (dont je tairais le nom pour éviter la mauvaise publicité :p). L’ambiance est au rendez-vous, on terminera sur une terrasse non loin pour un dernier verre (voir plusieurs pour certains). 00h30, enfin l’heure du dodo.

6h30, réveil pour le petit déjeuner à 6h45. Autant dire qu’on aurait mieux fait de ne pas se coucher si tard (et encore moins de boire :p). Mais le petit déjeuner passe bien. On remonte se préparer et vider la chambre. 7h45 nous voilà en route vers Wissant pour le trail. Le départ étant à 9h, on a le temps, mais le parking n’étant pas tout proche, on a bien fait de partir tôt. Il y a du monde vu qu’à 9h c’est le 18, 31 et 42km qui démarrent en même temps. Un sacré paquet de coureurs convergent donc vers la plage d’où est donné le départ. On cherche pas mal pour retrouver nos compatriotes, et finalement, peu avant le départ, une bande E.T.E s’est enfin regroupée.

Les fauves sont lâchés, impressionnant départ sur la plage, j’avais jamais vécu ça. Superbe, un moment magique que la course seulement peut vous offrir. C’est parti pour 5km de sable dur en ligne droite jusqu’au pied du cap Blanc Nez. Je pars avec Fred, Antoine, Nico, Bernard et Thierry (qui nous laissera pour aller courir sur l’eau d’une manière fort originale). N’étant pas entraîné ni préparé pour cette distance (cette année n’aura pas été une grande année, mais on fait avec), je me laisse distancé pour prendre un rythme pas trop élevé et miser sur la longueur.

Rapidement, je chope des crampes intestinales. Ayant quelques petits soucis fin de semaine de ce côté-là et en y ajoutant la soirée de la veille, ça ne m’étonne pas. Il faudra faire avec car j’ai trop peur de m’arrêter et de ne pouvoir repartir.

L’ascension du cap Blanc Nez ne se passe pas trop mal, étant donné que ça bouchonne dès la sortie de la plage, je profite du paysage et d’un peu de récupération des 5km dans le sable. Arrivé en haut, je croise Thierry qui a déjà fait le tour (photo souvenir collector à l’appui). Je fais le tour et croise Antoine, Fred, Albert, Mighty Mat et Caro qui vont seulement attaquer le tour du sommet. Je ne comprends pas à quel moment j’ai doublé Antoine et Fred mais je suis rassuré de voir d’autres personnes du club (dont des du 31), si jamais je craque, me suffira de ralentir, les attendre et essayer de m’accrocher.

Une belle descente jusqu’au kilomètre 10, le tout en surplombant la plage : magique. Je sens qu’il faudrait que je m’alimente mais impossible, rien que d’y penser, j’en ai des hauts le cœur. Tant pis, je vais tenter d’aller jusqu’au ravitaillement du 21ème kilomètre juste en m’hydratant et en espérant que le petit déj’ du matin et les pâtes de la veille suffiront.

2ème difficulté de la journée, on s’éloigne de la côte pour un paysage plus campagnard. Elle passe sans trop d’encombre et l’intestin à l’air de se calmer. Je décide donc de relancer dans la descente mais c’est vraiment pas une bonne idée. Douleur hyper forte, je suis à 2 doigts de m’arrêter, mais ça passe miraculeusement.

3ème difficulté, je commence à me dire que je peux tenir jusqu’au ravitaillement sans me nourrir (et sans mourir :p). La descente de celle-ci est un vrai plaisir avec une vue vraiment splendide, je prends du plaisir et le mental est d’acier. La moitié de la course est faite, le ravitaillement approche, que de bonnes nouvelles j’ai envie de dire.

4ème difficulté, j’essaie de me rappeler du kilométrage exact du ravitaillement pour penser à autre chose. Je me motive en me disant que celui-ci doit certainement être au sommet. Mais perdu : on attaque une autre descente et là, enfin, à la sortie d’un virage, on m’annonce le ravitaillement à 300 mètres. Miracle, je viens de passer 21km. Il en reste 10. Ca va aller.

Juste à l’entrée de la zone ravitaillement : des toilettes !!! Le dilemme est de retour, y aller ou pas ? J’ai peur que ça empire les choses pour la suite et décide donc d’essayer de m’alimenter. Au final, ça sera 3 verres de coca (le liquide passe nickel), un quartier d’orange, quelques biscuits apéritifs et un bout de pain d’épice que je n’arriverais pas à avaler. Mais tout ça me fait du bien, j’ai de nouveau de l’énergie. En me dirigeant vers la sortie, je croise Virginie qui arrive au ravitaillement, elle a l’air bien et me fait signe que ça va. Arrêt pipi et au moment de partir, c’est Manu qui rentre dans la zone, je l’encourage et repars.

5ème difficulté dès la sortie de zone mais je m’en fous, ça va super bien. Je regarde le chrono, 2h40’, je peux finir en moins de 4h (alors que mon objectif était entre 4h et 5h). Arrivé en haut, je me dis même que j’aurais pu faire le 42km tellement ça va bien. Commence ensuite une longue descente vent de face, l’énergie commence déjà à baisser mais la fin approchant, je ne m’inquiète pas.

Quelques personnes sont en difficulté, voir à l’arrêt avec des crampes, j’encourage et prends des nouvelles. Je sais que ça fait toujours plaisir (ayant déjà été à leur place dans d’autres courses). Je vois de beaux gestes comme des coureurs s’arrêtant pour faire des étirements aux personnes victimes de crampes. Le trail, c’est beau.

26ème kilomètre, les grosses difficultés sont derrières, reste à gérer jusqu’au bout. Mon intestin ne va de nouveau pas fort bien mais je m’accroche, surtout que ça descend bien pour de toutes petites montées. J’avoue qu’il est temps que ça se finisse car je n’ai plus de jus.

29ème km, on est sur du sable fin dans les dunes. Wissant est juste à droite… ça sent la fin mais on part sur la gauche… toujours plus loin… cette partie est vraiment l’enfer car pas d’appui, impossible de courir dans ce sable sans énergie. On entraperçoit la mer par moment mais on ne tourne toujours par sur la plage.

30,5km, ça y est, on monte une dune et on est enfin sur la plage. Mais horreur : la personne nous indiquant la direction annonce 1,5km jusque l’arrivée… pas possible, le trail va faire 32km. J’en lâche un cri de désespoir et au vu des réactions autour de moi, je ne suis pas le seul à qui cette nouvelle ne fait pas plaisir. 1km en plus, c’est jamais une bonne nouvelle surtout quand tu es cuit !

Effectivement, au loin se trouve Wissant, encore un sacré bout de chemin surtout après le passage qu’on vient de se faire. Mais on est sur la plage, en bord de mer. Je ne cherche plus à éviter les flaques, je me dirige même vers la mer et finirai par courir dans l’eau. Et oui, ce kilomètre supplémentaire va me faire passer au-dessus des 4h alors autant se faire plaisir. C’est un moment un peu surréaliste où tu n’as plus d’énergie pour avancer mais tu te traînes vers cette ligne d’arrivée. Mais en même temps, c’est tellement improbable de finir une course pareille dans un décor pareil que l’émotion est au rendez-vous. Un petit peu inexplicable.

Virginie me dépasse dans les 300 derniers mètres de la plage, je n’ai plus rien pour m’accrocher et la suivre, je me laisserais donc finir comme je peux. Des escaliers pour monter sur la digue et enfin la dernière ligne droite. Je n’avais pas réalisé à quel point cette digue était longue en arrivant, ou serais-je tout simplement mort ?

Je tourne enfin à droite, restera 100 mètres, puis à gauche et maxi 200 mètres ensuite. J’aperçois Thierry debout sur un muret qui me hurle des encouragements, je lève le bras au ciel. Suis au bout. C’est ensuite Murielle, Fred, Rosalie, Alice et Magali qui me crient dessus.
Dernier virage, Rosalie accourt vers moi, m’attrape la main et me tire jusque la ligne d’arrivée en m’encourageant, un final au sprint. Des membres de l’E.T.E sur la ligne qui crient. Ca y est, c’est fini, je l’ai fait.

4h05’52’’, je finis 1105ème sur 1307 participants.



Une belle médaille et direction le ravitaillement final en mode Zombie. Du coca, du coca et encore du coca. Je sors de la zone arrivée, je me trompe de côté et me retrouve à faire le tour du pâté de maison. Je tombe sur Thierry qui m’indique les toilettes les plus proches. 10 minutes plus tard, je vais mieux, je vous passe les détails :p


Je retrouve l’équipe et j’apprends les résultats des autres de l’E.T.E. déjà arrivés, de mes coureurs, qui, il faut l’avouer, ont fait de superbes résultats. On pose pour des photos souvenirs, je vais même jusqu’à aller dans la mer en tenue de trail me rafraichir. Le tout avec une bonne bière d’arrivée bien méritée.

Que dire au final :
Pas trop mal pour un trail sans entraînement et plus long que prévu. J’aurais voulu voir ce que j’aurais pu donner en forme et en condition car au final, le parcours n’est pas si difficile que ça pour 32,3km avec un dénivelé positif de 670m.
Une organisation tip top, un parcours magnifique et une ambiance excellente.

Je voudrais faire quelques remerciements avant de finir :
- à Thierry et l’E.T.Enghien pour l’organisation de ce super WE.
- à Alice, Rosalie et Magali, qui malgré qu’elles ne courraient pas, sont venues passer le WE avec nous et nous encourager (et tout particulièrement à Rosalie pour le sprint final).
- aux membres du groupuscule festif bruxellois de l’E.T.Enghien que j’ai le plaisir de coacher et dont les résultats me rendent fier et justifie amplement l’investissement : HCR Powa !!!
- à Fred pour avoir partagé la route, une chambre, des bières, un bar louche, des frites, des rires et avoir basculé du côté obscure de la course (j’ai nommé l’addiction).


On finira par un retour de 2h15 qui s’est transformé en 4h grâce aux embouteillages. Mais rien de tel pour finir un road trip qu’avec des amis, de la bonne musique et de l’aventure.
Je suis sûr que n’aurais pas été le seul à avoir une grise mine en partant bosser lundi matin.

LONGUE VIVE A L’E.T.ENGHIEN

Le site : www.trailcotedopale.com
Le CR de Thierry : 
ICI


Les résultats des copains :
Sur le 62 km (417 participants) :
234ème - Patrick Boyen (ETE) en 7h44'46''
271ème - Emmanuel Desplanque (Madres) en 8h00'43''

Sur le 42km (405 participants) :
12ème - Jonathan Trifin (ETE) en 3h46'59'' : BRAVO !!!
214ème - Gregory Stoesser (ETE) en 5h07'05''
366ème - Catherine Vast (ETE) en 6h12'17''
367ème - Jean-Luc Soyeur (ETE) en 6h12'18''
386ème - François-Michel Renuart (ETE) en 6h29'37''
395ème - Laurent Vast (ETE) en 7h04'08''

Sur le 31km (1307 participants) :
307ème - Frédéric François (ETE) en 3h11'31''
941ème - Annick Goossens (ETE) en 3h53'03''
960ème - François Sales (ETE) en 4h54'28''
1094ème - Virginie Delcroix (ETE) en 4h04'51''
1136ème - Emmanuel Cornet (ETE) en 4h10'
1179ème - Albert Vincent (ETE) en 4h15'38''
1259ème - Caroline Criquillon (ETE) en 4h39'13''
1260ème - Mathieu Soyeur (ETE) en 4h39'14''

Sur le 18km (1135 participants) :
283ème - Thierry Libert (ETE) en 1h41'33''
326ème - Nicolas Leleux (ETE/HCR) en 1h43'46''
373ème - Axel Tourneur (ETE) en 1h45'51''
627ème - Bernard Bourleau (ETE) en 1h57'28''
704ème - Fred Iovine (ETE/HCR) en 2h01'25''
705ème - Murielle Smulders (ETE/HCR) en 2h01'27''
755ème - Antoine Pierson (ETE/HCR) en 2h03'27''
845ème - Dolores Redomero (ETE) en 2h07'13''
905ème - Valentine Mahieu (ETE/HCR) en 2h10'57''
906ème - Muriel Lefèbvre (ETE/HCR) en 2h10'57''
990ème - Delphine Dubois (ETE) en 2h16'52''
1087ème - Michèle Docquir (ETE) en 2h28'45''

Dois surement en manquer... hésitez pas à me les signaler en commentaire (et désolé pour les oubliés).

Plein de photos :


















4 commentaires:

  1. Mic, tu me mettrais la larme à l'oeil!

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    1. Je ne dis que la vérité pourtant. Oups, j'ai oublié de te remercier d'avoir conduit presque tout le WE, je profite donc de l'occasion pour le faire ;)

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  2. Rosalie: Avec graaaaand plaisir coach!! ;)

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  3. Axel: Un super week end, la météo avec et revoir des personnes que l'on n'a plus revenu depuis quelques semaines ca fait toujours plaisir.

    J'ai déjà envie d'être l'année prochaine pour y retourner et me laisser tenter par le 31km avec une préparation car cette année sur le 18km c'était vraiment la mode touriste !!! ;-)

    J'espère que vous avez tous récupérer et à très bientot pour de nouvelles aventures :-)

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