Samedi matin, on
prend la route avec Fred pour Wissant pour récupérer nos dossards. On y croise
des membres de l’E.T.E. Le site de départ/arrivée est situé en bord de mer, ça
donne déjà envie de prendre le départ sur la plage. Mais ce n’est pas encore le
moment pour cela. Direction Boulogne-sur-Mer pour intégrer notre chambre à
l’hôtel Ibis. Une douche et direction Nausicaa pour une petite visite
sympathique (il y avait de belles méduses, c’est ce que je préfère dans les
aquariums). Je rejoins ensuite Fred, Murielle, Alice, Rosalie et Magalie pour
un tour dans la vieille ville. J’en oublierais presque le trail du lendemain.
Pour le repas du soir, l’E.T.E. est présent en force car nous sommes 40 à
déguster un « succulent » repas dans un restaurant de Boulogne (dont
je tairais le nom pour éviter la mauvaise publicité :p). L’ambiance est au
rendez-vous, on terminera sur une terrasse non loin pour un dernier verre (voir
plusieurs pour certains). 00h30, enfin l’heure du dodo.
6h30, réveil pour le
petit déjeuner à 6h45. Autant dire qu’on aurait mieux fait de ne pas se coucher
si tard (et encore moins de boire :p). Mais le petit déjeuner passe bien.
On remonte se préparer et vider la chambre. 7h45 nous voilà en route vers
Wissant pour le trail. Le départ étant à 9h, on a le temps, mais le parking n’étant pas tout proche, on a bien fait de partir tôt. Il y a du monde vu qu’à
9h c’est le 18, 31 et 42km qui démarrent en même temps. Un sacré paquet de
coureurs convergent donc vers la plage d’où est donné le départ. On cherche pas
mal pour retrouver nos compatriotes, et finalement, peu avant le départ, une
bande E.T.E s’est enfin regroupée.
Les fauves sont
lâchés, impressionnant départ sur la plage, j’avais jamais vécu ça. Superbe, un
moment magique que la course seulement peut vous offrir. C’est parti pour 5km
de sable dur en ligne droite jusqu’au pied du cap Blanc Nez. Je pars avec Fred,
Antoine, Nico, Bernard et Thierry (qui nous laissera pour aller courir sur
l’eau d’une manière fort originale). N’étant pas entraîné ni préparé pour cette
distance (cette année n’aura pas été une grande année, mais on fait avec), je
me laisse distancé pour prendre un rythme pas trop élevé et miser sur la
longueur.
Rapidement, je
chope des crampes intestinales. Ayant quelques petits soucis fin de semaine de
ce côté-là et en y ajoutant la soirée de la veille, ça ne m’étonne pas. Il
faudra faire avec car j’ai trop peur de m’arrêter et de ne pouvoir repartir.
L’ascension du cap
Blanc Nez ne se passe pas trop mal, étant donné que ça bouchonne dès la sortie
de la plage, je profite du paysage et d’un peu de récupération des 5km dans le
sable. Arrivé en haut, je croise Thierry qui a déjà fait le tour (photo
souvenir collector à l’appui). Je fais le tour et croise Antoine, Fred, Albert,
Mighty Mat et Caro qui vont seulement attaquer le tour du sommet. Je ne
comprends pas à quel moment j’ai doublé Antoine et Fred mais je suis rassuré de
voir d’autres personnes du club (dont des du 31), si jamais je craque, me
suffira de ralentir, les attendre et essayer de m’accrocher.
Une belle descente
jusqu’au kilomètre 10, le tout en surplombant la plage : magique. Je sens
qu’il faudrait que je m’alimente mais impossible, rien que d’y penser, j’en ai
des hauts le cœur. Tant pis, je vais tenter d’aller jusqu’au ravitaillement du
21ème kilomètre juste en m’hydratant et en espérant que le petit déj’
du matin et les pâtes de la veille suffiront.
2ème
difficulté de la journée, on s’éloigne de la côte pour un paysage plus
campagnard. Elle passe sans trop d’encombre et l’intestin à l’air de se calmer.
Je décide donc de relancer dans la descente mais c’est vraiment pas une bonne idée.
Douleur hyper forte, je suis à 2 doigts de m’arrêter, mais ça passe miraculeusement.
3ème
difficulté, je commence à me dire que je peux tenir jusqu’au ravitaillement
sans me nourrir (et sans mourir :p). La descente de celle-ci est un vrai
plaisir avec une vue vraiment splendide, je prends du plaisir et le mental est
d’acier. La moitié de la course est faite, le ravitaillement approche, que de
bonnes nouvelles j’ai envie de dire.
4ème
difficulté, j’essaie de me rappeler du kilométrage exact du ravitaillement pour
penser à autre chose. Je me motive en me disant que celui-ci doit certainement
être au sommet. Mais perdu : on attaque une autre descente et là, enfin, à
la sortie d’un virage, on m’annonce le ravitaillement à 300 mètres. Miracle, je
viens de passer 21km. Il en reste 10. Ca va aller.
Juste à l’entrée de
la zone ravitaillement : des toilettes !!! Le dilemme est de retour,
y aller ou pas ? J’ai peur que ça empire les choses pour la suite et
décide donc d’essayer de m’alimenter. Au final, ça sera 3 verres de coca (le
liquide passe nickel), un quartier d’orange, quelques biscuits apéritifs et un
bout de pain d’épice que je n’arriverais pas à avaler. Mais tout ça me fait du
bien, j’ai de nouveau de l’énergie. En me dirigeant vers la sortie, je croise
Virginie qui arrive au ravitaillement, elle a l’air bien et me fait signe que
ça va. Arrêt pipi et au moment de partir, c’est Manu qui rentre dans la zone,
je l’encourage et repars.
5ème
difficulté dès la sortie de zone mais je m’en fous, ça va super bien. Je regarde
le chrono, 2h40’, je peux finir en moins de 4h (alors que mon objectif était
entre 4h et 5h). Arrivé en haut, je me dis même que j’aurais pu faire le 42km
tellement ça va bien. Commence ensuite une longue descente vent de face, l’énergie
commence déjà à baisser mais la fin approchant, je ne m’inquiète pas.
Quelques personnes
sont en difficulté, voir à l’arrêt avec des crampes, j’encourage et prends des
nouvelles. Je sais que ça fait toujours plaisir (ayant déjà été à leur place
dans d’autres courses). Je vois de beaux gestes comme des coureurs s’arrêtant
pour faire des étirements aux personnes victimes de crampes. Le trail, c’est
beau.
26ème kilomètre, les grosses difficultés sont derrières, reste à
gérer jusqu’au bout. Mon intestin ne va de nouveau pas fort bien mais je
m’accroche, surtout que ça descend bien pour de toutes petites montées. J’avoue
qu’il est temps que ça se finisse car je n’ai plus de jus.
29ème km, on est sur du sable fin dans les dunes. Wissant est juste à droite… ça sent la fin mais on part sur la gauche… toujours plus loin… cette partie est vraiment l’enfer car pas d’appui, impossible de courir dans ce sable sans énergie. On entraperçoit la mer par moment mais on ne tourne toujours par sur la plage.
29ème km, on est sur du sable fin dans les dunes. Wissant est juste à droite… ça sent la fin mais on part sur la gauche… toujours plus loin… cette partie est vraiment l’enfer car pas d’appui, impossible de courir dans ce sable sans énergie. On entraperçoit la mer par moment mais on ne tourne toujours par sur la plage.
30,5km, ça y est,
on monte une dune et on est enfin sur la plage. Mais horreur : la personne
nous indiquant la direction annonce 1,5km jusque l’arrivée… pas possible, le
trail va faire 32km. J’en lâche un cri de désespoir et au vu des réactions
autour de moi, je ne suis pas le seul à qui cette nouvelle ne fait pas plaisir.
1km en plus, c’est jamais une bonne nouvelle surtout quand tu es cuit !
Effectivement, au
loin se trouve Wissant, encore un sacré bout de chemin surtout après le passage
qu’on vient de se faire. Mais on est sur la plage, en bord de mer. Je ne
cherche plus à éviter les flaques, je me dirige même vers la mer et finirai par courir dans l’eau. Et oui, ce kilomètre supplémentaire va me faire passer
au-dessus des 4h alors autant se faire plaisir. C’est un moment un peu
surréaliste où tu n’as plus d’énergie pour avancer mais tu te traînes vers cette
ligne d’arrivée. Mais en même temps, c’est tellement improbable de finir une
course pareille dans un décor pareil que l’émotion est au rendez-vous. Un petit
peu inexplicable.
Virginie me dépasse
dans les 300 derniers mètres de la plage, je n’ai plus rien pour m’accrocher et
la suivre, je me laisserais donc finir comme je peux. Des escaliers pour monter
sur la digue et enfin la dernière ligne droite. Je n’avais pas réalisé à quel
point cette digue était longue en arrivant, ou serais-je tout simplement
mort ?
Je tourne enfin à
droite, restera 100 mètres, puis à gauche et maxi 200 mètres ensuite. J’aperçois
Thierry debout sur un muret qui me hurle des encouragements, je lève le bras au
ciel. Suis au bout. C’est ensuite Murielle, Fred, Rosalie, Alice et Magali qui
me crient dessus.
Dernier virage, Rosalie accourt vers moi, m’attrape la main et me tire jusque la ligne d’arrivée en m’encourageant, un final au sprint. Des membres de l’E.T.E sur la ligne qui crient. Ca y est, c’est fini, je l’ai fait.
Dernier virage, Rosalie accourt vers moi, m’attrape la main et me tire jusque la ligne d’arrivée en m’encourageant, un final au sprint. Des membres de l’E.T.E sur la ligne qui crient. Ca y est, c’est fini, je l’ai fait.
4h05’52’’, je finis 1105ème sur 1307 participants.
Une belle médaille
et direction le ravitaillement final en mode Zombie. Du coca, du coca et encore
du coca. Je sors de la zone arrivée, je me trompe de côté et me retrouve à
faire le tour du pâté de maison. Je tombe sur Thierry qui m’indique les
toilettes les plus proches. 10 minutes plus tard, je vais mieux, je vous passe
les détails :p
Je retrouve
l’équipe et j’apprends les résultats des autres de l’E.T.E. déjà arrivés, de
mes coureurs, qui, il faut l’avouer, ont fait de superbes résultats. On pose
pour des photos souvenirs, je vais même jusqu’à aller dans la mer en tenue de
trail me rafraichir. Le tout avec une bonne bière d’arrivée bien méritée.
Que dire au
final :
Pas trop mal pour un trail sans entraînement et plus long que prévu. J’aurais voulu voir ce que j’aurais pu donner en forme et en condition car au final, le parcours n’est pas si difficile que ça pour 32,3km avec un dénivelé positif de 670m.
Une organisation tip top, un parcours magnifique et une ambiance excellente.
Pas trop mal pour un trail sans entraînement et plus long que prévu. J’aurais voulu voir ce que j’aurais pu donner en forme et en condition car au final, le parcours n’est pas si difficile que ça pour 32,3km avec un dénivelé positif de 670m.
Une organisation tip top, un parcours magnifique et une ambiance excellente.
Je voudrais faire
quelques remerciements avant de finir :
- à Thierry et l’E.T.Enghien pour l’organisation de ce super WE.
- à Alice, Rosalie et Magali, qui malgré qu’elles ne courraient pas, sont venues passer le WE avec nous et nous encourager (et tout particulièrement à Rosalie pour le sprint final).
- aux membres du groupuscule festif bruxellois de l’E.T.Enghien que j’ai le plaisir de coacher et dont les résultats me rendent fier et justifie amplement l’investissement : HCR Powa !!!
- à Fred pour avoir partagé la route, une chambre, des bières, un bar louche, des frites, des rires et avoir basculé du côté obscure de la course (j’ai nommé l’addiction).
- à Thierry et l’E.T.Enghien pour l’organisation de ce super WE.
- à Alice, Rosalie et Magali, qui malgré qu’elles ne courraient pas, sont venues passer le WE avec nous et nous encourager (et tout particulièrement à Rosalie pour le sprint final).
- aux membres du groupuscule festif bruxellois de l’E.T.Enghien que j’ai le plaisir de coacher et dont les résultats me rendent fier et justifie amplement l’investissement : HCR Powa !!!
- à Fred pour avoir partagé la route, une chambre, des bières, un bar louche, des frites, des rires et avoir basculé du côté obscure de la course (j’ai nommé l’addiction).
On finira par un
retour de 2h15 qui s’est transformé en 4h grâce aux embouteillages. Mais rien
de tel pour finir un road trip qu’avec des amis, de la bonne musique et de
l’aventure.
Je suis sûr que n’aurais pas été le seul à avoir une grise mine en partant
bosser lundi matin.
LONGUE VIVE A
L’E.T.ENGHIEN
Les résultats des copains :
Sur le 62 km (417 participants) :
234ème - Patrick Boyen (ETE) en 7h44'46''
271ème - Emmanuel Desplanque (Madres) en 8h00'43''
234ème - Patrick Boyen (ETE) en 7h44'46''
271ème - Emmanuel Desplanque (Madres) en 8h00'43''
Sur le 42km (405 participants) :
12ème - Jonathan Trifin (ETE) en 3h46'59'' : BRAVO !!!
214ème - Gregory Stoesser (ETE) en 5h07'05''
366ème - Catherine Vast (ETE) en 6h12'17''
367ème - Jean-Luc Soyeur (ETE) en 6h12'18''
386ème - François-Michel Renuart (ETE) en 6h29'37''
395ème - Laurent Vast (ETE) en 7h04'08''
12ème - Jonathan Trifin (ETE) en 3h46'59'' : BRAVO !!!
214ème - Gregory Stoesser (ETE) en 5h07'05''
366ème - Catherine Vast (ETE) en 6h12'17''
367ème - Jean-Luc Soyeur (ETE) en 6h12'18''
386ème - François-Michel Renuart (ETE) en 6h29'37''
395ème - Laurent Vast (ETE) en 7h04'08''
Sur le 31km (1307 participants) :
307ème - Frédéric François (ETE) en 3h11'31''
941ème - Annick Goossens (ETE) en 3h53'03''
960ème - François Sales (ETE) en 4h54'28''
1094ème - Virginie Delcroix (ETE) en 4h04'51''
1136ème - Emmanuel Cornet (ETE) en 4h10'
1179ème - Albert Vincent (ETE) en 4h15'38''
1259ème - Caroline Criquillon (ETE) en 4h39'13''
1260ème - Mathieu Soyeur (ETE) en 4h39'14''
307ème - Frédéric François (ETE) en 3h11'31''
941ème - Annick Goossens (ETE) en 3h53'03''
960ème - François Sales (ETE) en 4h54'28''
1094ème - Virginie Delcroix (ETE) en 4h04'51''
1136ème - Emmanuel Cornet (ETE) en 4h10'
1179ème - Albert Vincent (ETE) en 4h15'38''
1259ème - Caroline Criquillon (ETE) en 4h39'13''
1260ème - Mathieu Soyeur (ETE) en 4h39'14''
Sur le 18km (1135 participants) :
283ème - Thierry Libert (ETE) en 1h41'33''
326ème - Nicolas Leleux (ETE/HCR) en 1h43'46''
373ème - Axel Tourneur (ETE) en 1h45'51''
627ème - Bernard Bourleau (ETE) en 1h57'28''
283ème - Thierry Libert (ETE) en 1h41'33''
326ème - Nicolas Leleux (ETE/HCR) en 1h43'46''
373ème - Axel Tourneur (ETE) en 1h45'51''
627ème - Bernard Bourleau (ETE) en 1h57'28''
704ème - Fred Iovine (ETE/HCR) en 2h01'25''
705ème - Murielle Smulders (ETE/HCR) en 2h01'27''
755ème - Antoine Pierson (ETE/HCR) en 2h03'27''
845ème - Dolores Redomero (ETE) en 2h07'13''
905ème - Valentine Mahieu (ETE/HCR) en 2h10'57''
906ème - Muriel Lefèbvre (ETE/HCR) en 2h10'57''
990ème - Delphine Dubois (ETE) en 2h16'52''
1087ème - Michèle Docquir (ETE) en 2h28'45''
Dois surement en manquer... hésitez pas à me les signaler en commentaire (et désolé pour les oubliés).
705ème - Murielle Smulders (ETE/HCR) en 2h01'27''
755ème - Antoine Pierson (ETE/HCR) en 2h03'27''
845ème - Dolores Redomero (ETE) en 2h07'13''
905ème - Valentine Mahieu (ETE/HCR) en 2h10'57''
906ème - Muriel Lefèbvre (ETE/HCR) en 2h10'57''
990ème - Delphine Dubois (ETE) en 2h16'52''
1087ème - Michèle Docquir (ETE) en 2h28'45''
Dois surement en manquer... hésitez pas à me les signaler en commentaire (et désolé pour les oubliés).
Plein de photos :
Mic, tu me mettrais la larme à l'oeil!
RépondreSupprimerJe ne dis que la vérité pourtant. Oups, j'ai oublié de te remercier d'avoir conduit presque tout le WE, je profite donc de l'occasion pour le faire ;)
SupprimerRosalie: Avec graaaaand plaisir coach!! ;)
RépondreSupprimerAxel: Un super week end, la météo avec et revoir des personnes que l'on n'a plus revenu depuis quelques semaines ca fait toujours plaisir.
RépondreSupprimerJ'ai déjà envie d'être l'année prochaine pour y retourner et me laisser tenter par le 31km avec une préparation car cette année sur le 18km c'était vraiment la mode touriste !!! ;-)
J'espère que vous avez tous récupérer et à très bientot pour de nouvelles aventures :-)