samedi 19 juillet 2014

La Gouyasse (Ath – 19/07/2014)

Devant me rendre à Ath, pourquoi ne pas en profiter pour faire cette course ACHRO faisant partie du challenge GO de l’E.T.Enghien. Un magnifique 30° au compteur de la voiture mais un ciel mitigé, ça sera donc  11km à l’aise.

Je retrouve les fidèles des courses de l’E.T.E. avant le départ, je croise pas mal d’autres personnes (tjs marrant de venir courir sur les terres où j’ai grandi). Et quelle surprise, Laurent Dysseleer (premier guitariste de Draw me a Cow) est en tenue de jogging avec Marie. On papote, et il est déjà l’heure du départ.

J’ai l’arrière des cuisses qui tirent sacrément suite au protocole de Stanich que je fais actuellement pour renforcer mes tendons d’Achille qui me font pas mal souffrir depuis quelque temps. Et dire qu’on n’est même pas encore parti.

Je pars aux côtés de Thierry mais il est clair que je n’ai aucunement l’ambition de pouvoir le suivre. A peine après quelques centaines de mètres après le départ, je me retrouve avec Laurent. Si on m’aurait dit qu’un jour, on courrait ensemble, je n’y aurais pas cru. On en profite pour papoter.

Parti sous un ciel couvert, on a droit à quelques gouttes de pluie, puis le ciel se dégage et c’est le cagnard. On est sur un rythme assez soutenu, bien plus que ce que je n’avais prévu. J’ai les cuisses qui tirent.

Niveau parcours, rien de bien excitant : plat comme la main. On va de Ath à Isières d’abord le long du canal, puis à Rebaix, on part via les chemins de terre. Premier ravito rapide. Le second vers le cinquième à la passerelle qui passe par-dessus le canal à Isières. On reviendra le long du chemin de halage.  Jusque-là, ça allait, mais le retour du soleil et le départ rapide me font lever le pied, je laisse donc partir Laurent (qui a une sacrée foulée).

Le retour est moins glorieux, je suis un peu assommé par la chaleur et décide de finir vraiment molo histoire de ne pas totalement exploser. Je me retrouve même plusieurs fois à marcher histoire de faire baisser la température. Heureusement qu’il y avait 3 ravitaillements, des éponges et un arrosage.

Je finis tant bien que mal 203ème sur 338 participants en 1h00’03’’.
Cette course aura au moins le mérite de m’avoir fait sortir par ce temps.

Maintenant, 2 mois d’entraînement sans compétition histoire de préparer la rentrée qui s’annonce chargée en gros événements : semi de BXL, Ecotrail 18km, Raid’Dingue, Zooombie, quelques trails et probablement un long fin de l’année ou début 2015.

Les résultats des copains :
- 8ème : Jonathan Trifin (E.T.E.) en 41’53’’
- 32ème : Vincent Botte (E.T.E.) en 46’17’’
- 52ème : Thierry Libert (E.T.E.) en 49’10’’
- 56ème : David Stocké (E.T.E.) en 49’18’’
- 127ème : Laurent Dysseleer en 54’19’’
- 129ème : Quentin Padovano (DRT) en 54’31’’
- 142ème : Jimmy Minet (E.T.E.) en 55’21’’
- 229ème : Laura Leleux (E.T.E.) en 1h1’58’’
- 267ème : Marie Moulin en 1h6’16’’
- 286ème : Sabrina Lessens (E.T.E.) en 1h08’37’’
 

samedi 5 juillet 2014

Festival Trail Semois 28km (Herbeumont – 05/07/2014)

L’année dernière, j’avais dû renoncer à ce trail à cause de mon opération des sinus, j’avais donc encore plus envie d’y participer cette année. Mais vu le match des Diables en quart de final de la coupe du monde le soir même, j’étais incertain jusqu’au moment où l’organisation à annoncer la présence d’un écran géant après le trail. Vu mon entraînement insuffisant, l’objectif était donc de finir en 4h pour avoir le temps de prendre une douche et de me poser devant l’écran avec les amis du club et les copains qui ont fait le déplacement pour un petit WE en Ardenne.

La nuit passée à Straimont avant la course permet d’éviter une longue route le matin, mais au réveil, le ton est donné : il pleut. Pluie qui ne nous quittera pas vraiment de la journée. Je m’équipe, prends la route et retrouve la bande de sots de l’E.T.Enghien. J’arbore fièrement mon nouveau buff aux couleurs de nos Diables. L’idée est de partir en groupe, et quel groupe (la photo à l’appuis). On prend un peu de retard sur le briefing, déjà ça cogite car il faudra ne pas dépasser l’objectif pour être de retour à temps.


Et c’est donc sous une magnifique pluie digne d’un mois d’octobre que le départ est donné. Thierry et Joëlle sont intenables, quelle ambiance sur ces premiers kilomètres en descente. Première difficulté, première descente. Arrivé en bas, je suis seul… j’attends les autres mais impossible de suivre Joëlle une fois qu’elle me dépasse. Bref, ça sera comme ça toute la course, on va courir ensemble mais chacun à son rythme (suis plus performant en descente technique vu que j’adore ça).  On jouera au yoyo entre Thierry/Joëlle/Jappy, Stéphane/Sabrina & Pat.

2ème difficulté, je reviens sur le groupe de Thierry, je les perds de nouveau. Et 3ème difficulté, on attend d’abord 5 bonnes minutes pour une descente via une corde pour ensuite se retrouver en haut face à une descente… enfin, un toboggan de boue. Je vois des coureurs en bas et je me demande par où ils sont passés tellement la pente entre eux et nous est boueuse, plus aucun chemin ne semble praticable. Je me retrouve en bas, non sans mal, seul et je repars. 7,5km derrière nous.

Les difficultés s’enchaînent avec des parties bien praticables et d’autres beaucoup moins. La pluie rend vraiment cette course difficile surtout en étant trempé depuis le premier kilomètre. 12,5km, premier ravitaillement, jusque-là, ça a été. Les groupes se rejoignent mais repartent séparément.

Je repars rapidement pour ne pas refroidir, les conditions sont vraiment difficiles mais il faut le dire déjà, quelle belle région et quel beau parcours. Jusqu’au 15ème, rien d’infranchissable. On se prend ensuite une giga côte. Mais la descente de celle-ci est pire : glissante et pentue.

Et c’est là que je rate un appuis, je glisse sur 20 mètres et me relève avec mon tibia droit en sang. Panique car avec la boue, je ne vois pas la gravité de la situation. Je marche, ça fait mal mais je peux repartir. Pat est juste 100 mètres devant, j’hurle pour qu’il s’arrête et regarde. Je le rejoins rapidement et le verdict est que ce n’est rien de grave, juste une belle entaille. Merci à Pat de s’être arrêté et de m’avoir rassuré. On repart ensemble vers une fort longue côte, on a le temps de discuter un peu pendant celle-ci. Ma jambe tire et continue de saigner mais je tiens bon. On nettoiera au ravitaillement.

Ça commence à être dur physiquement et encore plus mentalement. Mais depuis le début, quand ça ne va pas, je chante des chants de supporter dans ma tête (heureusement que je le fais que dans la tête, on me prendrait pour un dingue). Ça aide à avancer.

Au 22ème, ravitaillement avec une superbe vue sur le tombeau du chevalier. Ma jambe saigne toujours un peu mais ça a l’air de se calmer. Je bois rapidement. Le groupe de Thierry nous rejoint, on croise FM qui est sur le 55km. Et on repart. Mais à peine parti, je perds mon dossard qui est détrempé. Je laisse donc Pat filler pour essayer de me débrouiller à raccrocher ce foutu lambeau de papier mouillé qu’est mon dossard.

La descente est technique et on finit par le passage de la Semois. Au final, ça fait du bien, ça nettoie mes jambes et le choc thermique fait arrêter le saignement de ma blessure. Je sors de l’eau presque mieux qu’en y entrant. Je manque de rater le balisage et un gars vraiment chouette me crie dessus pour m’indiquer le chemin ; merci, je ne sais pas où j’aurais fini.

J’entends la bande de Thierry traverser la Semois alors que j’attaque l’avant dernière difficulté. Et ils ont l’air de bien se marrer. Je commence vraiment à caler. Et je me demande si je vais arriver au bout. La bonne nouvelle est qu’ils ne sont pas loin derrière et si j’explose, je pourrais essayer de m’accrocher à leur groupe jusque la fin. Mais ils ne reviennent pas, je suis seul et un peu désemparé. C’est vraiment une partie fort technique à monter et avec un sommet qui n’en est pas un. J’envoie un SMS à mes accompagnateurs pour prévenir que j’arrive, enfin que j’essaie d’arriver : il reste 4km.


On descend enfin, pour attaquer la dernière montée vers le château d’Herbeumont. Elle pique sacrément. Mais on aperçoit en bas la zone d’arrivée. Reste à contourner le château et le traverser… bon, y a une échelle pour monter le rempart. Heureusement, Seb est en haut qui attend Audrey, je papote avec lui durant ce passage. Reste à descendre.


Il est encore possible d’y arriver en moins de 4h… mais faudra encore pousser un peu sur les jambes et c’est vraiment difficile car j’ai des débuts de crampes. Je finirais au sprint, je ne sais pas trop comment mais en 3h59’00’’ (pour 28,3km / 946D+). Heureusement que mes accompagnateurs sont sur la ligne pour soutenir car suis vraiment au bout du bout. Quelle course !

Je finis 315ème sur 450 finishers.


Une douche (‘fin, un semblant de douche), je mets ma tenue de supporter et j’ai RDV avec les copains, un Orval et un quart de final historique.
Malheureusement, la Belgique ne passera pas, je suis triste mais pas déçu. Fier du parcours de nos Diables et je dis : vivement l’Euro 2016. On aura sacrément vibré durant toute cette campagne de qualification et celle coupe du monde.

Un tout tout tout grand bravo à l’organisation, effectivement, ils méritent leur réputation d’excellent trail avec une super ambiance. Rendez-vous l’année prochaine.


Les résultats des copains sur 28km (450 finishers) :
- 1er : Jean-François Charlier (Team Salomon) – 2h18’03’’
- 40ème : Michel Pierard – 2h52’59’’
- 101ème : Marc Deschuyteneer (Tortues Meslinoises) – 3h15’53’’
- 170ème : Tom Lejeune – 3h29’22’’
- 281ème : Patrick Boyen (ETE) – 3h52’56’’
- 333ème : Thierry Libert (ETE) – 4h04’12’’
- 334ème : Joëlle Bosman – 4h04’15’’
- 335ème : Jean-Philippe Wagnon (Jappy) – 4h04’18’’
- 337ème : Stéphane Verellen (ETE) – 4h04’29’’
- 338ème : Sabrina Lessens (ETE) – 4h04’34’’
- 444ème : Catherine Vast (ETE) – 4h49’30’’
- 445ème : Audrey Vast (ETE) – 4h49’35’’