Ma
première course de 2013 et mon premier trail depuis un bon moment, l’occasion
de voir comment va mon tendon d’Achille. Ca fait surtout aussi un moment que je
n’ai pas dépassé les 20km au compteur.
Ma
philosophie du jour, suivre le conseil de Thierry : « Prends ton
temps et profites un max !!! ». Seb et Thierry m’ayant mis en garde
sur la difficulté de celui-ci, c’est donc avec l’objectif d’essayer de finir en
moins de 4h que je partirais. De plus, la température tourne au tour de zéro
(heureusement, pas de neige).
Premier
test sur trail de mes Cascadia 7 et de ma Petzl Nao également, ça en fait des
premières pour ce début janvier.
17h, je
récupère mon dossard et croise quelques visages connus (JF & Vincent entre
autre). Je remonte à la voiture m’équiper tranquillement.
18h05,
c’est parti pour 21km de trail avec un bon D+. Dès le départ, je prends mon
rythme et ne me laisse pas entraîner par les autres. Les 5 premiers kilomètres
sont assez cools, pas mal éclairés avec beaucoup d’asphaltes et je les couvre à
l’aise en 30minutes.
Ce qui
est génial dans le trail nocturne, c’est de voir au loin devant et derrière les
lampes des autres participants. C’est un peu féérique. On aperçoit ces petites
loupiotes qui serpentent et nous indiquent où on va et d’où on vient. Vraiment
géant.
Les
choses sérieuses commencent ensuite avec de la boue, de l’eau, du dénivelé mais
tout va bien pour moi, je me sens parfaitement à ma place. Je ralenti dans les
montées et me fais un peu dépassé mais je fonce dans les descentes et reprends
à chaque fois ces mêmes personnes qui m’ont dépassé dans l’ascension. J’ai
l’impression d’être dans un rythme stable car ce sont les mêmes visages que je
reconnais.
10,5km,
tout vas bien. Mentalement, la grand forme car au lieu de me
dire « Encore 10,5km, courage », c’est plutôt « Plus que
10,5km, c’est bien ». Les encouragements positifs, ça fait du bien.
Du 5 au
15ème km, pas mal de succession de difficultés. Le type de chemin
est vraiment varié et la texture des sols également. C’est très technique et ce
n’est pas pour me déplaire. J’ai les muscles qui tirent et des signaux
d’alertes mais j’arrive à gérer le tout pour que ça ne finisse pas en crampes.
Un peu
après le 18ème kilomètre, une descente incroyable, je manque de
perdre le contrôle plusieurs fois mais je tiens bon (malgré un petit passage
sur les fesses). A la fin de celle-ci, je discute avec un autre participant qui
m’annonce que c’est la dernière difficulté qui arrive pour le 19ème
kilomètre.
Allez,
reste 2km, ça va aller. L’ascension débute. Rapidement, je me dis que ça va
être dur. Chemin, si on peut appeler ça un chemin, à travers les arbres avec de
la caillasse, des racines, de la boue… bref, carnage. La pente est raide et
rapidement, j’explose. Plus de jus, je n’en peux plus… Je me demande ce qu’il
se passe pour que je cale aussi fort alors que ça avait été si bien jusque-là.
Je ne suis pas le seul en difficulté dans cette montée. Tout le monde peine à
monter. Je m’arrête pour reprendre mon souffle et essayer de trouver l’énergie
pour continuer, je regarde en haut et je vois des lampes, bien plus haut. Je ne
suis pas au bout de l’enfer… Heureusement, ça s’encourage pas mal dans cette ascension
entre participants, c’est ça l’esprit trail. Je me fais pas mal dépasser et à
ma grande surprise, je dépasse des personnes qui sont encore plus mal que moi. Ça
devient un peu Zombieland… Si j’avais pu abandonner à la moitié de cette côte,
je pense que je l’aurais fait. Mais ce n’est pas possible et pas dans ma nature
de renoncer, je continue donc pas à pas. Il me faudra 4 arrêts au total mais j’arrive
enfin au sommet. Je n’ai plus de jambes, je suis au bout de ma vie.
Je me
remets à courir dans la descente, violente douleur au tendon gauche (qui normalement
n’est pas blessé). Je fais quelques pas, ça passe. Je me remets à courir, je
fais 15mètres, je me tords la cheville droite et je remarche. Un groupe me
dépasse, me demande si ça va et me remotive à repartir. Ca y est, je repars
normalement. Enfin, du mieux que je peux. J’ai mal mais je continue à rester
hyper positif et j’ai toujours le sourire.
Je
dépasse le 20ème km à ma montre, et une petite montée en plus… je
m’inquiète car je ne vois rien au loin qui ressemble à l’arrivée. 20,8km,
j’arrive en haut d’une immense descente au travers d’une prairie. C’est
surement de ça dont Thierry m’a parlé, c’est super car j’ai un feu d’artifice
sur ma gauche au loin. Par contre, le sol est gelé et c’est vraiment délicat
pour les chevilles après autant de kilomètres. Et là, je me rappelle avoir lu
un compte-rendu qui disait qu’il resterait 2km après ce passage. Horreur
malheur, il y a 23km et non 21.
Heureusement,
plus de grosse difficulté au programme. Mais je me serais passé de ces 2km en
plus et surtout de cette énorme flaque d’eau à moins de 500mètres de l’arrivée.
J’entends la sono, la fin approche, je croise des participants qui en ont fini
et qui m’encouragent.
Ca y
est, j’aperçois l’arche. Je la passe : 3h27’38’’.
Je termine 358ème sur 496 finishers.
23km et 1100m de D+ à 9'04''/km (6,6km/h)
Je termine 358ème sur 496 finishers.
23km et 1100m de D+ à 9'04''/km (6,6km/h)
Le petit
thé bien chaud au ravitaillement devant un bon feu réchauffe la machine.
Elles sont baptisées (spéciale dédicace à mes Lucioles) |
Alors,
niveau matos :
Cascadia 7, les chaussures de trail qu’il me fallait. Pas de cloches, bonne accroche, passe partout, confortable. Bref, ravis.
Petzl Nao, incroyable. Vraiment performant et idéal pour le trail. De plus, j’ai même pas utilisé la moitié de ma batterie sur mes 3h30 de course tout en ayant eu une qualité d’éclairage exceptionnelle tout du long.
Cascadia 7, les chaussures de trail qu’il me fallait. Pas de cloches, bonne accroche, passe partout, confortable. Bref, ravis.
Petzl Nao, incroyable. Vraiment performant et idéal pour le trail. De plus, j’ai même pas utilisé la moitié de ma batterie sur mes 3h30 de course tout en ayant eu une qualité d’éclairage exceptionnelle tout du long.
Niveau
performance :
J’ai pris énormément de plaisir, premier objectif atteint. J’ai super bien géré jusqu’au 19ème kilomètre, j’ai même couru à des endroits où j’aurais marché habituellement. Une bonne gestion de l’ensemble de la course avec un départ à la bonne vitesse. Merci Thierry pour les conseils qui ont été utiles.
Je suis encore un peu court sur telle distance, le retour de blessure n’est jamais facile. Ce qui est explique en partie le fait que j’explose dans le dernière difficulté. En même temps, les 130m de D+ en moins de 500mètres ont fait beaucoup aussi.
Le tendon va bien mieux mais il faut continuer les étirements réguliers pour le soigner à fond. Je suis prêt pour de nouveaux défis, mais il ne faut pas pour autant faire n’importe quoi trop vite.
J’ai pris énormément de plaisir, premier objectif atteint. J’ai super bien géré jusqu’au 19ème kilomètre, j’ai même couru à des endroits où j’aurais marché habituellement. Une bonne gestion de l’ensemble de la course avec un départ à la bonne vitesse. Merci Thierry pour les conseils qui ont été utiles.
Je suis encore un peu court sur telle distance, le retour de blessure n’est jamais facile. Ce qui est explique en partie le fait que j’explose dans le dernière difficulté. En même temps, les 130m de D+ en moins de 500mètres ont fait beaucoup aussi.
Le tendon va bien mieux mais il faut continuer les étirements réguliers pour le soigner à fond. Je suis prêt pour de nouveaux défis, mais il ne faut pas pour autant faire n’importe quoi trop vite.
Niveau
organisation :
Chapeau bas. Fléchage impeccable avec des carrés réfléchissants tout le long du circuit. Parcours technique à souhait, varié et avec un super dénivelé malgré la distance de 23km. Bref, bravo les coureurs célestes.
Chapeau bas. Fléchage impeccable avec des carrés réfléchissants tout le long du circuit. Parcours technique à souhait, varié et avec un super dénivelé malgré la distance de 23km. Bref, bravo les coureurs célestes.
Les
résultats des copains :
- 1er : Jean-François Charlier (Team Salomon – 1er TXR 2012) en 1h52’36’’
- 5ème : Vincent Wirtgen (Team Skinfit) en 1h56’28’’
- 59ème : John Smet en 2h30’48’’
- 61ème : Thibault Carion en 2h31’27’’
- 83ème : JF Ghem (Madres/TXR) en 2h37’
- 1er : Jean-François Charlier (Team Salomon – 1er TXR 2012) en 1h52’36’’
- 5ème : Vincent Wirtgen (Team Skinfit) en 1h56’28’’
- 59ème : John Smet en 2h30’48’’
- 61ème : Thibault Carion en 2h31’27’’
- 83ème : JF Ghem (Madres/TXR) en 2h37’
Les courses des coureurs célestes c'est quand même un autre monde !!! Et je sais pourquoi je ne retourne pas aux Lucioles... cette montée est inhumaine ! Bravo à toi et tu peux être fier encore une fois !
RépondreSupprimerOuaich, je en sais pas pourquoi mais ton récit me fait encore un peu plus râler de ne pas avoir pu le faire... ksssss.
RépondreSupprimerEn tout cas, bravo!
Compte rendu complet. Que de bons souvenirs.
RépondreSupprimerPerso je termine en 2h40. Un peu derrière mon frère Thibault et notre président bien aimé.
Une épreuve où les descentes font plus mal que les montées. J'étais OK jusqu'au 16ème km. Un peu "just" dans la belle descente avant le mur du 19ème (les cuisses bien dures). Petite pause de 30 secondes avant de gravir cette fameuse rampe. C'était le moment choisi par JF pour me dépasser lâchement (je rigole). Les derniers kms se sont passés sans trop de soucis.
À revoir pour l'année prochaine : entraînement spécifique "descentes". Il y avait des fous furieux.
@+
Gauthier
Compte rendu détaillé. Que de bons souvenirs. On a vraiment envie d'y retourner.
RépondreSupprimerPerso je termine en 2h40 (un peu derrière mon frère Thibault et notre président bien aimé JF)
Selon moi c'est le genre de parcours où les descentes font plus mal que les montées.
Tout était OK jusqu'au 16ème km (la sortie du bois ; la partie le long de la grand route). Un petit peu "court" jusqu'au 19ème km (j'ai pas mal souffert aux cuisses dans la grosse descente technique avant le raidillon). Petite pause de 30 secondes avant d'entamer l'ascencion. C'est exactement le moment choisi par JF pour le dépasser (lâchement ?? / je rigole). Les derniers kms se sont passés sans trop de problème mais avec un petit manque de jus.
Une chose est certaine : on s'entraînera un peu plus pour l'année prochaine....histoire de rivaliser avec les fous furieux croisés dans les nombreuses descentes du parcours.
@+
Gauthier