«Voilà
qui est fait ! Bravo à tous pour votre courage.
Tous les éléments étaient là pour faire de cette 7ème édition un très grand cru : froid, pluie, grêle, soleil, boue… L’eau, la terre et le feu »
News sur le site de la Bouillonnante qui résume parfaitement la situation.
Tous les éléments étaient là pour faire de cette 7ème édition un très grand cru : froid, pluie, grêle, soleil, boue… L’eau, la terre et le feu »
News sur le site de la Bouillonnante qui résume parfaitement la situation.
6h du
matin, en route pour la Bouillonnante, pas très frais de la veille mais chaud Bouillon
tout de même. Sur la route, j’aurais droit à un temps de plus en plus dégeux au
fur et à mesure que je m’approche. Arrivé un peu avant 8h, je me trouve une
place le long de la Semois non loin du pied du château. Et c’est parti pour
aller chercher le dossard, première ascension de la journée, et dire que la
course n’a même pas commencé.
Avant le départ avec le buff Bouillonnante |
En haut, je
trouve mon nom dans les listes, croise Seb (de l’E.T.E. qui part sur le 50km)
et Audrey. Je récupère mon dossard (et le super Buff Bouillonnante
souvenir : top top top). Seb me donne quelques conseils qui s’avéreront
bien utiles en m’expliquant le parcours : « Si tu mets 2h pour les 12
premiers kilomètres jusqu’au ravitaillement, tu mettras 4h pour les 12
suivants », ça me fait penser à Thierry qui me conseillait la veille de
bien profiter du ravitaillement. Dans quoi me suis-je embarqué ?
Après avoir
mis quelques affiches pour la TXR et souhaité une bonne course à Seb, je
redescends me préparer pour la grande aventure. Je prends mon temps, m’équipe
correctement vu le temps changeant, embarque ce qu’il faut avec, et c’est
reparti pour une ascension vers le château (et de 2 hors course). J’arrive tout
juste pour encourager Cédric (Crapahut) et Tonton (TXR) sur le départ du 50km,
je ne vois malheureusement pas Seb pour lui lancer un dernier encouragement. Je
me dirige vers la cours du château d’où est donné le départ et je croise
Valérie Van Dorpe à l’entrée de celui-ci, on échange quelques mots et c’est
ensuite Greg et Jonathan de l’E.T.E. que je retrouve avec qui j’irais prendre le départ.
Juste après le ravito, je retrouve Audrey et Papy |
Petit
briefing et on se met en route à 9h15. Je laisse filer directement Greg et
Jonathan histoire de prendre mon rythme et de me mettre dans ma course. Les 2
premiers kilomètres, à l’aise. On arrive enfin à la première difficulté, le ton
est donné et c’est parti pour 3km en côte. Cette première ascension se passe
nickel et je me sens bien. A peine arrivé en haut que c’est parti pour une
longue descente technique, 4km à fond les ballons. J’avais déjà eu de bonnes
sensations dans les descentes de terrils au Night Trail mais là, c’est juste
l’euphorie. Je suis extrêmement concentré, le paysage défile, ça glisse, ça
dérape, ça s’accroche, le tout à vive allure. J’arrive en bas tout excité de
cette descente et suis déjà impatient d’attaquer la suivante.
C'est écrit dessus... |
9km en 1h,
pas mal pour un début de course. Une petite difficulté et vers les 11,5km, on
est déjà au ravitaillement. Je pense à Thierry et profite de celui-ci quelque
instant (judicieux conseil). Je traverse le pont et tombe sur Audrey et Papy,
je m’arrête pour demander de l’aide pour remettre mon gobelet dans mon sac et
je passe le tapis annonçant le début de « The Wall » (qui est la
montée chronométrée de l’épreuve). Et bien, il ne l’a pas volé ce surnom. Il me
faudra 12’44’’ pour arriver au bout de celle-ci (600m pour un D+ de 150m).
La descente
nous emmène vers les échelles de Rochehaut et en bas de celle-ci, l’incident, je
trébuche et tombe le genou le premier. Un concurrent (dont je vous parlerais
plus loin) me rejoint et prend de mes nouvelles. Au premier coup d’œil, rien. Deuxième
genou en sang, c’est la panique. Je cours encore 100mètres et nous arrivons à
un bouchon. On attendra bien 5minutes avant de pouvoir descendre cette satanée
échelle. Longues minutes pendant lesquelles je m’interroge sur l’état de mon
genou… le sang mêlé à la boue m’empêche de voir ma gravité des choses. Je n’ai
pas mal, c’est à peine si ça brûle. Je passe enfin l’échelle et me voilà
reparti, le sang ne coule plus et ça à l’air de tenir le coup. Bonne nouvelle
mais je reste attentif à l’évolution des choses.
Jeoffrey au ravito |
Les
kilomètres suivants seront longs car montent sérieusement et le chemin est
rendu encore plus difficile à cause des conditions météo. Je ne vous en ai pas beaucoup
parlé mais jusque-là on a eu droit à de la pluie, du vent, de la grêle… le tout
rend la course bien plus difficile je pense mais ces conditions me plaisent et
cela crée des moments particuliers (j’aime quand l’eau ruisselle sur le
chemin). De 14 à 19, nous aurons droit à 2 montées et 2 descentes et j’avoue ne
pas me rappeler précisément de cette partie, à part que je tomberais 2 fois de
plus dans la deuxième descente et que nous avons rejoint les participants du
19km.
Entre le 19 et le 20ème, je discute avec le gars qui m’a ramassé aux échelles. Et en fait, nous avons passé toute la course dans le même timing, on s’est dépassé plusieurs fois. On papote et faisons connaissance, il s’appelle Le Coz Allain, est français et porte un short d’enfer, ça aide à faire passer les derniers kilomètres.
Entre le 19 et le 20ème, je discute avec le gars qui m’a ramassé aux échelles. Et en fait, nous avons passé toute la course dans le même timing, on s’est dépassé plusieurs fois. On papote et faisons connaissance, il s’appelle Le Coz Allain, est français et porte un short d’enfer, ça aide à faire passer les derniers kilomètres.
Seb dans la dernière difficulté |
La dernière
difficulté, c’est là que ça fait mal et qu’on sent qu’il est temps qu’on
arrive. Je suis à la limite de la crampe dans chaque cuisse et la montée n’en
finit pas. Je double pas mal de personnes qui sont sur la fin du 19km et qui je
pense regrettent d’avoir tenté l’aventure. Je double également une équipe qui
transporte une personne handicapée sur un siège placé sur une roue, je suis
juste impressionné par cette performance et l’aventure humaine qu’ils sont en
train de vivre. J’ai déjà du mal à monter ma carcasse jusqu’en haut de ces côtes,
imaginez l’effort qu’il leur est demandé…
La dernière
descente. Mon ami français et moi-même sommes à fond mais la fatigue rend cette
descente plus hasardeuse et en voulant doubler un groupe du 19km en coupant un
lacet, une belle chute nous est gratifiée (qui me vaudra un beau bleu à la
cuisse). Mais pas le temps de réaliser qu’on est déjà sur nos pieds en train de
descendre. Dans les derniers mètres de la descente, j’entends une voix que je
connais faisant une blague et c’est Joeffrey du R.C.B. que je rejoins. Il m’annonce
qu’il n’en peut plus. S’ouvre à cet instant la vue du château en face de nous,
mais évidemment plus haut que nous.
Jeoffrey et Allain, les derniers mètres... |
On arrive
au pied des escaliers montant vers le château avec mon nouvel ami français
et Joeffrey. Qu’elle fût dure cette dernière difficulté. Jeoffrey a l’air
de craquer, je l’encourage. L’ami français passe devant, je m’accroche et le
dépasse, il reste quelques mètres, j’en ai les larmes aux yeux, je suis au
bout… Je me retourne et vois Jeoffrey qui passe la ligne suivi d’Allain.
3h19’49’’
pour les 24km et un dénivelé positif de 1200mètres (temps officiel :
3h21’10’’)
Je finis 204ème sur 657 participants.
Je finis 204ème sur 657 participants.
En
arrivant, je pensais essayer de faire moins de 3heures. Après avoir discuté
avec Seb et Gregory, 3h30 me semblait bien plus raisonnable surtout au vu des
conditions météorologiques. Objectif atteint, et ce malgré 5 chutes et des
petits bobos (au final rien de grave, mais j’ai eu peur). Niveau alimentation,
j’ai géré et ça s’est passé nickel. Je me suis découvert une passion pour les
descentes techniques et surtout une capacité à les faire correctement (juste
plus délicat en fin de parcours car la concentration n’est pas suffisante que
pour compenser la fatigue corporelle).
Niveau parcours, magnifique. Mais surtout une distance et un dénivelé parfaitement adapté à mes capacités. C’est vraiment vers des épreuves de ce genre que je dois me tourner à l’avenir. Une belle organisation, une super ambiance, de chouettes bénévoles. Bouillon, je reviendrai.
Difficile à
écrire ce compte rendu car j’ai vraiment souffert à certains moments mais
surtout pris un plaisir extraordinaire (j’ai dégusté positivement). Cette
course m’a profondément marqué et j’ai déjà hâte d’y retourner !!!
Les
résultats des copains :
Sur 50
km :
- 35ème : Leduc Sébastien (E.T.E.) – 6h04’08’’ : BRAVO
- 45ème : Cédric Ferrin (Madres / Crapahut) – 6h16’51’’ : BRAVO
- Abandon au 40ème km : Pascal Baland (Madres / TXR) – l’année prochaine, tu te vengeras Tonton !!!
Sur 24
km :
- 39ème : Jonathan Trifin (E.T.E.) – 2h40’58’’ : BRAVO
- 152ème : Gregory Stoesser (E.T.E.) – 3h12’10’’
- 205ème : Jeoffrey Vandergeeten (R.C.B.) – 3h21’15’’
- 206ème : Allain Le Coz – 3h21’18’’
- 287ème : Laurence Bartz (Madres) – 3h35’07’’
- 590ème : Valérie Van Dorpe – 4h46’13’’
- 159ème : Laurent Procureur (DRT) – 2h32’21’’
- 160ème : Quentin Padovano (DRT) – 2h32’22’’
Le site : www.la-bouillonnante.org
Les photos :
Le départ...
Le ravito...
Les bobos...
Quelques vues...
Ouaich, ça c'est du récit (bordel de giboulées de mars en avril...).
RépondreSupprimerAu plaisir de se recroiser le 5 mai!
félicitations mon bon cowmic.... 50 km à l'ardenne méga trail??? mdr
RépondreSupprimerJe serai sur le 88 pour ma part