samedi 30 août 2014

Trolls X’trem Run – Acte 3 : Les Trolls se déchainent – Merci


Et de 3 de bouclées et pour moi, celle-ci fût la meilleure. Notre organisation s’est sacrément améliorée et nous avons répondu par des solutions aux nombreux problèmes soulevés par les participants l’année dernière. Notre plus belle victoire est d’avoir réglé le soucis d’attente aux obstacles grâce à une meilleure répartition des box et un aménagement du parcours plus roulant au début.
De plus, nous savons maintenant que nous pouvons organiser une TXR sous la pluie. La météo n’aura pas été tendre avec nous et le terrain était particulièrement gras, ça a rendu cette édition encore plus  difficile, alors qu’elle est à la base déjà bien compliquée - la preuve étant le nombre de blessés sur cette édition, les chevilles ont souffert.

Je voudrais avant tout remercier les 2 Cédric pour leur aide précieuse, mes 2 supers bénévoles.
Et dans la foulée, Anne-Lyse qui joue le rôle de bras droit pendant le retrait des dossards le vendredi et le samedi (et on sait que c’est pas toujours facile) et qui m’accompagne jusque l’arrivée du dernier concurrent (et même après).
Mon équipe du retrait des dossards et de la zone d’arrivée (incluant l’E.T.Enghien). Vous avez tous assurés et je suis vraiment ravis de vous avoir dans mon équipe.

Merci à tous les bénévoles présents à tous les postes ; allant de la surveillance d’obstacles, aux bars, en passant par de nombreuses autres activités. C’est pas loin de 300 personnes mobilisées pour le plaisir de nos participants. Sans vous, pas de course.
Merci aux pompiers, à la police, aux autorités, aux campenaires, aux partenaires, aux sponsors, aux voies navigables, aux eaux et forêts.
Merci aux 9 autres organisateurs de l’ASBL Belgian X’trem Run.
Merci aux participants qui nous ont fait confiance et qui ont dévalisé les 3000 inscriptions mises en vente en moins de 15h.

Nous avons encore des points à améliorer mais comme d’habitude, on va travailler pour le meilleur. N’hésitez pas à nous communiquer ceux-ci. Personnellement, j’aimerais trouver une solution pour les changements de dossards et fluidifier le retrait des dossards équipes. J’y réfléchis déjà…
Si vous avez aussi des idées, n’hésitez pas à balancer également.

Je garde quelques souvenirs prodigieux de cette édition : le reportage de la RTBF pour le journal du soir, le test des obstacles de nuit, l’arrivée de Vincent (bravo champion, suis content pour toi), la sympathie toute particulière de certains candidats, les trolls qui se sont déchaînés, les visages que je revois depuis la première édition, la présence du Jules pour sa première TXR, etc. Bref : un tout grand cru.

Bravo à notre podium masculin et féminin, fallait être très costaud pour finir devant.

Rendez-vous donc l’année prochaine normalement, nous n’avons pas encore débriefé cette édition avec l’équipe. On ne connaît donc pas encore la date de la prochaine, ni de l’ouverture des inscriptions. Laissez-nous souffler et nous vous tiendrons au courant via notre site, Facebook, Twitter ainsi que notre newsletter.

Le classement 2014 : ICI
Le site : ICI
Le Facebook : ICI

Les photos d’Objectif-Photo ASBL : sous peu !

samedi 19 juillet 2014

La Gouyasse (Ath – 19/07/2014)

Devant me rendre à Ath, pourquoi ne pas en profiter pour faire cette course ACHRO faisant partie du challenge GO de l’E.T.Enghien. Un magnifique 30° au compteur de la voiture mais un ciel mitigé, ça sera donc  11km à l’aise.

Je retrouve les fidèles des courses de l’E.T.E. avant le départ, je croise pas mal d’autres personnes (tjs marrant de venir courir sur les terres où j’ai grandi). Et quelle surprise, Laurent Dysseleer (premier guitariste de Draw me a Cow) est en tenue de jogging avec Marie. On papote, et il est déjà l’heure du départ.

J’ai l’arrière des cuisses qui tirent sacrément suite au protocole de Stanich que je fais actuellement pour renforcer mes tendons d’Achille qui me font pas mal souffrir depuis quelque temps. Et dire qu’on n’est même pas encore parti.

Je pars aux côtés de Thierry mais il est clair que je n’ai aucunement l’ambition de pouvoir le suivre. A peine après quelques centaines de mètres après le départ, je me retrouve avec Laurent. Si on m’aurait dit qu’un jour, on courrait ensemble, je n’y aurais pas cru. On en profite pour papoter.

Parti sous un ciel couvert, on a droit à quelques gouttes de pluie, puis le ciel se dégage et c’est le cagnard. On est sur un rythme assez soutenu, bien plus que ce que je n’avais prévu. J’ai les cuisses qui tirent.

Niveau parcours, rien de bien excitant : plat comme la main. On va de Ath à Isières d’abord le long du canal, puis à Rebaix, on part via les chemins de terre. Premier ravito rapide. Le second vers le cinquième à la passerelle qui passe par-dessus le canal à Isières. On reviendra le long du chemin de halage.  Jusque-là, ça allait, mais le retour du soleil et le départ rapide me font lever le pied, je laisse donc partir Laurent (qui a une sacrée foulée).

Le retour est moins glorieux, je suis un peu assommé par la chaleur et décide de finir vraiment molo histoire de ne pas totalement exploser. Je me retrouve même plusieurs fois à marcher histoire de faire baisser la température. Heureusement qu’il y avait 3 ravitaillements, des éponges et un arrosage.

Je finis tant bien que mal 203ème sur 338 participants en 1h00’03’’.
Cette course aura au moins le mérite de m’avoir fait sortir par ce temps.

Maintenant, 2 mois d’entraînement sans compétition histoire de préparer la rentrée qui s’annonce chargée en gros événements : semi de BXL, Ecotrail 18km, Raid’Dingue, Zooombie, quelques trails et probablement un long fin de l’année ou début 2015.

Les résultats des copains :
- 8ème : Jonathan Trifin (E.T.E.) en 41’53’’
- 32ème : Vincent Botte (E.T.E.) en 46’17’’
- 52ème : Thierry Libert (E.T.E.) en 49’10’’
- 56ème : David Stocké (E.T.E.) en 49’18’’
- 127ème : Laurent Dysseleer en 54’19’’
- 129ème : Quentin Padovano (DRT) en 54’31’’
- 142ème : Jimmy Minet (E.T.E.) en 55’21’’
- 229ème : Laura Leleux (E.T.E.) en 1h1’58’’
- 267ème : Marie Moulin en 1h6’16’’
- 286ème : Sabrina Lessens (E.T.E.) en 1h08’37’’
 

samedi 5 juillet 2014

Festival Trail Semois 28km (Herbeumont – 05/07/2014)

L’année dernière, j’avais dû renoncer à ce trail à cause de mon opération des sinus, j’avais donc encore plus envie d’y participer cette année. Mais vu le match des Diables en quart de final de la coupe du monde le soir même, j’étais incertain jusqu’au moment où l’organisation à annoncer la présence d’un écran géant après le trail. Vu mon entraînement insuffisant, l’objectif était donc de finir en 4h pour avoir le temps de prendre une douche et de me poser devant l’écran avec les amis du club et les copains qui ont fait le déplacement pour un petit WE en Ardenne.

La nuit passée à Straimont avant la course permet d’éviter une longue route le matin, mais au réveil, le ton est donné : il pleut. Pluie qui ne nous quittera pas vraiment de la journée. Je m’équipe, prends la route et retrouve la bande de sots de l’E.T.Enghien. J’arbore fièrement mon nouveau buff aux couleurs de nos Diables. L’idée est de partir en groupe, et quel groupe (la photo à l’appuis). On prend un peu de retard sur le briefing, déjà ça cogite car il faudra ne pas dépasser l’objectif pour être de retour à temps.


Et c’est donc sous une magnifique pluie digne d’un mois d’octobre que le départ est donné. Thierry et Joëlle sont intenables, quelle ambiance sur ces premiers kilomètres en descente. Première difficulté, première descente. Arrivé en bas, je suis seul… j’attends les autres mais impossible de suivre Joëlle une fois qu’elle me dépasse. Bref, ça sera comme ça toute la course, on va courir ensemble mais chacun à son rythme (suis plus performant en descente technique vu que j’adore ça).  On jouera au yoyo entre Thierry/Joëlle/Jappy, Stéphane/Sabrina & Pat.

2ème difficulté, je reviens sur le groupe de Thierry, je les perds de nouveau. Et 3ème difficulté, on attend d’abord 5 bonnes minutes pour une descente via une corde pour ensuite se retrouver en haut face à une descente… enfin, un toboggan de boue. Je vois des coureurs en bas et je me demande par où ils sont passés tellement la pente entre eux et nous est boueuse, plus aucun chemin ne semble praticable. Je me retrouve en bas, non sans mal, seul et je repars. 7,5km derrière nous.

Les difficultés s’enchaînent avec des parties bien praticables et d’autres beaucoup moins. La pluie rend vraiment cette course difficile surtout en étant trempé depuis le premier kilomètre. 12,5km, premier ravitaillement, jusque-là, ça a été. Les groupes se rejoignent mais repartent séparément.

Je repars rapidement pour ne pas refroidir, les conditions sont vraiment difficiles mais il faut le dire déjà, quelle belle région et quel beau parcours. Jusqu’au 15ème, rien d’infranchissable. On se prend ensuite une giga côte. Mais la descente de celle-ci est pire : glissante et pentue.

Et c’est là que je rate un appuis, je glisse sur 20 mètres et me relève avec mon tibia droit en sang. Panique car avec la boue, je ne vois pas la gravité de la situation. Je marche, ça fait mal mais je peux repartir. Pat est juste 100 mètres devant, j’hurle pour qu’il s’arrête et regarde. Je le rejoins rapidement et le verdict est que ce n’est rien de grave, juste une belle entaille. Merci à Pat de s’être arrêté et de m’avoir rassuré. On repart ensemble vers une fort longue côte, on a le temps de discuter un peu pendant celle-ci. Ma jambe tire et continue de saigner mais je tiens bon. On nettoiera au ravitaillement.

Ça commence à être dur physiquement et encore plus mentalement. Mais depuis le début, quand ça ne va pas, je chante des chants de supporter dans ma tête (heureusement que je le fais que dans la tête, on me prendrait pour un dingue). Ça aide à avancer.

Au 22ème, ravitaillement avec une superbe vue sur le tombeau du chevalier. Ma jambe saigne toujours un peu mais ça a l’air de se calmer. Je bois rapidement. Le groupe de Thierry nous rejoint, on croise FM qui est sur le 55km. Et on repart. Mais à peine parti, je perds mon dossard qui est détrempé. Je laisse donc Pat filler pour essayer de me débrouiller à raccrocher ce foutu lambeau de papier mouillé qu’est mon dossard.

La descente est technique et on finit par le passage de la Semois. Au final, ça fait du bien, ça nettoie mes jambes et le choc thermique fait arrêter le saignement de ma blessure. Je sors de l’eau presque mieux qu’en y entrant. Je manque de rater le balisage et un gars vraiment chouette me crie dessus pour m’indiquer le chemin ; merci, je ne sais pas où j’aurais fini.

J’entends la bande de Thierry traverser la Semois alors que j’attaque l’avant dernière difficulté. Et ils ont l’air de bien se marrer. Je commence vraiment à caler. Et je me demande si je vais arriver au bout. La bonne nouvelle est qu’ils ne sont pas loin derrière et si j’explose, je pourrais essayer de m’accrocher à leur groupe jusque la fin. Mais ils ne reviennent pas, je suis seul et un peu désemparé. C’est vraiment une partie fort technique à monter et avec un sommet qui n’en est pas un. J’envoie un SMS à mes accompagnateurs pour prévenir que j’arrive, enfin que j’essaie d’arriver : il reste 4km.


On descend enfin, pour attaquer la dernière montée vers le château d’Herbeumont. Elle pique sacrément. Mais on aperçoit en bas la zone d’arrivée. Reste à contourner le château et le traverser… bon, y a une échelle pour monter le rempart. Heureusement, Seb est en haut qui attend Audrey, je papote avec lui durant ce passage. Reste à descendre.


Il est encore possible d’y arriver en moins de 4h… mais faudra encore pousser un peu sur les jambes et c’est vraiment difficile car j’ai des débuts de crampes. Je finirais au sprint, je ne sais pas trop comment mais en 3h59’00’’ (pour 28,3km / 946D+). Heureusement que mes accompagnateurs sont sur la ligne pour soutenir car suis vraiment au bout du bout. Quelle course !

Je finis 315ème sur 450 finishers.


Une douche (‘fin, un semblant de douche), je mets ma tenue de supporter et j’ai RDV avec les copains, un Orval et un quart de final historique.
Malheureusement, la Belgique ne passera pas, je suis triste mais pas déçu. Fier du parcours de nos Diables et je dis : vivement l’Euro 2016. On aura sacrément vibré durant toute cette campagne de qualification et celle coupe du monde.

Un tout tout tout grand bravo à l’organisation, effectivement, ils méritent leur réputation d’excellent trail avec une super ambiance. Rendez-vous l’année prochaine.


Les résultats des copains sur 28km (450 finishers) :
- 1er : Jean-François Charlier (Team Salomon) – 2h18’03’’
- 40ème : Michel Pierard – 2h52’59’’
- 101ème : Marc Deschuyteneer (Tortues Meslinoises) – 3h15’53’’
- 170ème : Tom Lejeune – 3h29’22’’
- 281ème : Patrick Boyen (ETE) – 3h52’56’’
- 333ème : Thierry Libert (ETE) – 4h04’12’’
- 334ème : Joëlle Bosman – 4h04’15’’
- 335ème : Jean-Philippe Wagnon (Jappy) – 4h04’18’’
- 337ème : Stéphane Verellen (ETE) – 4h04’29’’
- 338ème : Sabrina Lessens (ETE) – 4h04’34’’
- 444ème : Catherine Vast (ETE) – 4h49’30’’
- 445ème : Audrey Vast (ETE) – 4h49’35’’

dimanche 8 juin 2014

Les sentiers du Laerbeek (Ganshoren – 08/06/2014)

Au lendemain des foulées de l’E.T.Enghien (qui ont été un beau succès, merci pour votre participation massive), nous revoilà comme chaque année à Ganshoren pour les sentiers du Laerbeek (un peu rude le réveil ayant été au stade pour supporter nos petits belges pour leur dernier match avant le Brésil).

Les ETEistes présents sont un peu fatigués, comme c’est étrange. Mais l’ambiance est bonne. Le temps est un peu incertain mais le parcours magnifique qui nous attend est motivant. Je pars avec Cath et Pat qui sont censés la faire cool - tu parles, les 3 premiers kilomètres sont à un tempo soutenus.

N’étant pas au top de l’entrainement et encore moins de ma forme, je décide de ne pas forcer et de les laisser partir. Je me retrouve avec Johan et on fait le reste de la route jusqu’au ravitaillement où l’on retrouve Cath, Pat, Joëlle qui font une pause. Je m’arrête également, on est là pour le plaisir.

Je repars mais pas possible de suivre Pat et Johan. Cath et Joelle trainent un peu, je me retrouve seul. Pas grave, je profite du parcours. Le Laerbeek, c’est vraiment un chouette coin. Ça monte et descend mais ce n’est pas grave, le décor fait oublier les difficultés.

Je forme un petit groupe sur le dernier kilomètre avec 2 autres coureurs. On en finit au sprint. 139ème sur 316 finishers en 52’51’’ (10,91 km/h). Pas mal pour une course cool et sans trop de préparation. Bon, quand même moins bien que mes participations précédentes (CR 2012 : ici)

A souligner : la qualité de l’organisation qui s’améliore d’édition en édition. RDV l’année prochaine, toujours avec autant de plaisir. Malheureusement, pas le temps de prendre un verre avec les copains, la fête des pères en famille m’attend.



Les résultats des copains :
9ème Thierry Lelièvre en 38’54’’
20ème Vincent Botte en 40’55’’
56ème  Baudoin Roose en 45’34’’
72ème Tom Lejeune en 48’48’’
134ème Johan Thys en 52’18’’
165ème Patrick Boyen en 54’42’’
166ème Cath Vast en 54’50’’
167ème Joëlle Bosman en 54’50’’
168ème Thierry Libert en 54’52’’
173ème Annick Goossens en 55’02’’
300ème Anne Stradiot en 1h11’01’’

dimanche 18 mai 2014

20km de Bruxelles (18/05/2014)

Y a des courses que l’on attend, d’autres que l’on redoute… en étant les deux, cette édition des 20km de BXL restera surtout pour moi une belle leçon d’humilité.

1h36’42’’ l’année dernière, , objectif de descendre sous 1h35’ pour cette édition 2014.

Après une Bouillonnante exceptionnelle, et les 15km de Woluwé en mode entrainement, je pensais il y a une semaine que ces 20km seraient du gâteau. C’est pourtant une longue semaine de doute qui précéda la compétition. Le temps s’annonce trop chaud, la forme n’est pas au rendez-vous et la fatigue est bien trop importante. Toute la semaine, je me suis posé la même question : « qu’est-ce que je vais faire à ces 20km ? ». Je calcule même la moyenne idéale pour faire 1h35’ mais ça me semble irréaliste (je me demande d’ailleurs comment j’ai pu faire un peu moins d’1h37 l’an dernier).


C’est donc en plein doute que je me lève, je me prépare et vais au vestiaire de l’équipe fédérale « .be Team ». Toujours un accueil d’aussi bonne qualité. Fredouai, Caro et Gaétane m’y accompagnent. Le temps de mettre les affaires à la consigne et direction les arches pour le point de rendez-vous avec les copains.

Je les abandonne bien rapidement pour aller rejoindre mon box qui part à 10h. On apprend la participation de notre majesté à la course via le présentateur, le boléro se termine, la brabançonne et le coup de canon signalant le départ retentit. C’est parti (enfin une fois le bouchon du départ passé), la décision est prise, je tente le tout pour le tout et viserai 1h35’ comme prévus. Grave erreur, il fait chaud, trop chaud, bien trop chaud…

Une fois sorti du box, la course commence et d’entrée de jeu, je me mets à 4’45’’ qui est l’allure nécessaire pour arriver à mon objectif. Les premières centaines de mètres sont vraiment chargées, y a du monde partout, il faut se faufiler et être attentif (surtout quand de pauvres types bousculent pour passer plus vite). Place des Palais, j’ai déjà bien trop chaud. J’attrape la première bouteille d’eau au Sablon ; heureusement qu’elle est là, j’ai tous les signes de l’hyperthermie. Je bois, m’arrose les mains et la tête. Je continue ma route en me disant qu’une fois les tunnels passés, ça ira mieux.

Le premier tunnel fait mal, le second encore plus et à la sortie du troisième, je n’ai plus de jambes. J’ai fait les 6premiers kilomètres en 29minutes mais la suite s’annonce en long chemin de croix. Je m’hydrate au second ravitaillement mais rien n’y fait, j’ai toujours cette sensation de soif et je suis toujours aussi bouillant. Ma vitesse fluctue, je ne gère plus rien. Le moindre dénivelé me fait ralentir et j’arrive à peine à relancer en descente.

Dans le bois de la Cambre, l’Isotar tombe à pic mais au final ne change rien. Suis toujours bof de chez bof. J’arrive pourtant à garder encore une allure correcte entre 5’ et 5’15’’ par kilomètre. Mais en plus des jambes qui ne sont pas au rendez-vous, le mental ne suit absolument pas, je suis vraiment dans une très mauvaise course.

On sort du bois, direction l’hippodrome de Boisfort. J’ai hâte qu’on entame la grande descente vers le boulevard du Souverain. Mais plus j’avance, plus la vitesse diminue. Impossible de relancer, impossible de profiter de la course. L’eau des ravitaillements n’a aucun effet, je suis en perdition totale.

Et l’avenue de Tervuren approche lentement. Elle va faire mal, j’arrive à peine à tenir le 5’30’’ sur le plat. Toujours cette sensation de soif, j’ai même envie d’arrêter mais abandonner ne fait pas partie de ma nature.

On sort du Souverain, elle est là devant, cette fameuse côte et pour la première fois depuis que je cours (et je la monte généralement 2 fois par an), elle me fait peur. J’entame à peine la première partie que me voilà obligé de marcher, fait qui ne m’est jamais arrivé dans cette difficulté. Même la team supporter présente au premier tiers de la côte n’arrive plus à me redonner de force, je suis complètement vidé. J’arriverais en haut en alternant marche et petites foulées.

Mais les deux derniers kilomètres ne sont pas gagnés pour autant, c’est à peine à du 6’ voir 6’30’’ que j’arrive à monter. Les malaises se multiplient en approchant de l’arrivée, des ambulances sont en intervention partout, cette édition est vraiment très dure pour tout le monde.

J’en fini enfin en 1h47’44’’ (11097ème sur 40371 participants).
11minutes de plus que l’année dernière et aucun plaisir pris.
Une sacrée claque…
Je suis passé au 10ème kilomètre en 49’36’’, la seconde partie de course a vraiment été catastrophique.
Heureusement, c’est une belle réception qui m’attend à mon vestiaire pour reprendre des forces et surtout tirer les conclusions de cet échec.

Avec ma petite forme actuelle que je tiens, l’énergie laissée à la Bouillonnante, la fatigue des travaux et les conditions climatiques (les premières chaleurs, c’est toujours quelque chose en course), je n’aurais jamais dû essayer de tenter mon record. J’aurais plutôt dû prendre l’option en profiter un max. Une vrai erreur de débutant. Je me suis mis en danger, heureusement que l’expérience de la course me permet de gérer cette hyperthermie sans m’effondrer et de quand même finir ma course. Bref, à ne plus refaire. On apprend de ses erreurs.

En tout cas, la température a causé pas mal de ravages. Beaucoup d’interventions de la Croix Rouge. Et malheureusement, une édition endeuillée, mes pensées vont à la famille et amis du coureur décédé.
On n’est jamais à l’abris même en étant entrainé et un habitué du parcours.

Difficile de faire un classement de toutes les personnes que je connais qui participaient. Pour n’oublier personne, je ne ferai point de classement ;)
Mais toutes mes félicitations aux fruits qui ont sués pendant ces 20km.
Et aussi à Valentine, content que la préparation mentale aie fonctionné.

Rendez-vous l’année prochaine avec plus de réalisme ou une préparation bien plus importante.
Et surtout, rendez-vous le 5 octobre pour le semi-marathon de BXL qui sera le prochain grand rendez-vous de ma saison.


Mes CR : 2013  - 2012
Le site : www.20km.be