Y a des
courses que l’on attend, d’autres que l’on redoute… en étant les deux, cette édition
des 20km de BXL restera surtout pour moi une belle leçon d’humilité.
1h36’42’’ l’année dernière, , objectif de descendre sous 1h35’ pour cette édition 2014.
Après
une Bouillonnante exceptionnelle, et les 15km de Woluwé en mode entrainement,
je pensais il y a une semaine que ces 20km seraient du gâteau. C’est pourtant
une longue semaine de doute qui précéda la compétition. Le temps s’annonce trop
chaud, la forme n’est pas au rendez-vous et la fatigue est bien trop
importante. Toute la semaine, je me suis posé la même question :
« qu’est-ce que je vais faire à ces 20km ? ». Je calcule même la
moyenne idéale pour faire 1h35’ mais ça me semble irréaliste (je me demande
d’ailleurs comment j’ai pu faire un peu moins d’1h37 l’an dernier).
C’est donc en plein doute que je me lève, je me prépare et vais au vestiaire de l’équipe fédérale « .be Team ». Toujours un accueil d’aussi bonne qualité. Fredouai, Caro et Gaétane m’y accompagnent. Le temps de mettre les affaires à la consigne et direction les arches pour le point de rendez-vous avec les copains.
Je les
abandonne bien rapidement pour aller rejoindre mon box qui part à 10h. On
apprend la participation de notre majesté à la course via le présentateur, le
boléro se termine, la brabançonne et le coup de canon signalant le départ
retentit. C’est parti (enfin une fois le bouchon du départ passé), la décision
est prise, je tente le tout pour le tout et viserai 1h35’ comme prévus. Grave
erreur, il fait chaud, trop chaud, bien trop chaud…
Une fois
sorti du box, la course commence et d’entrée de jeu, je me mets à 4’45’’ qui
est l’allure nécessaire pour arriver à mon objectif. Les premières centaines de
mètres sont vraiment chargées, y a du monde partout, il faut se faufiler et
être attentif (surtout quand de pauvres types bousculent pour passer plus
vite). Place des Palais, j’ai déjà bien trop chaud. J’attrape la première
bouteille d’eau au Sablon ; heureusement qu’elle est là, j’ai tous les
signes de l’hyperthermie. Je bois, m’arrose les mains et la tête. Je continue
ma route en me disant qu’une fois les tunnels passés, ça ira mieux.
Le
premier tunnel fait mal, le second encore plus et à la sortie du troisième, je
n’ai plus de jambes. J’ai fait les 6premiers kilomètres en 29minutes mais la
suite s’annonce en long chemin de croix. Je m’hydrate au second ravitaillement
mais rien n’y fait, j’ai toujours cette sensation de soif et je suis toujours
aussi bouillant. Ma vitesse fluctue, je ne gère plus rien. Le moindre dénivelé
me fait ralentir et j’arrive à peine à relancer en descente.
Dans le
bois de la Cambre, l’Isotar tombe à pic mais au final ne change rien. Suis
toujours bof de chez bof. J’arrive pourtant à garder encore une allure correcte
entre 5’ et 5’15’’ par kilomètre. Mais en plus des jambes qui ne sont pas au
rendez-vous, le mental ne suit absolument pas, je suis vraiment dans une très
mauvaise course.
On sort
du bois, direction l’hippodrome de Boisfort. J’ai hâte qu’on entame la grande
descente vers le boulevard du Souverain. Mais plus j’avance, plus la vitesse
diminue. Impossible de relancer, impossible de profiter de la course. L’eau des
ravitaillements n’a aucun effet, je suis en perdition totale.
Et
l’avenue de Tervuren approche lentement. Elle va faire mal, j’arrive à peine à
tenir le 5’30’’ sur le plat. Toujours cette sensation de soif, j’ai même envie
d’arrêter mais abandonner ne fait pas partie de ma nature.
On sort
du Souverain, elle est là devant, cette fameuse côte et pour la première fois
depuis que je cours (et je la monte généralement 2 fois par an), elle me fait
peur. J’entame à peine la première partie que me voilà obligé de marcher, fait
qui ne m’est jamais arrivé dans cette difficulté. Même la team supporter présente
au premier tiers de la côte n’arrive plus à me redonner de force, je suis
complètement vidé. J’arriverais en haut en alternant marche et petites foulées.
Mais les
deux derniers kilomètres ne sont pas gagnés pour autant, c’est à peine à du 6’
voir 6’30’’ que j’arrive à monter. Les malaises se multiplient en approchant de
l’arrivée, des ambulances sont en intervention partout, cette édition est
vraiment très dure pour tout le monde.
J’en
fini enfin en 1h47’44’’ (11097ème sur 40371 participants).
11minutes de plus que l’année dernière et aucun plaisir pris.
Une sacrée claque…
Je suis passé au 10ème kilomètre en 49’36’’, la seconde partie de course a vraiment été catastrophique.
11minutes de plus que l’année dernière et aucun plaisir pris.
Une sacrée claque…
Je suis passé au 10ème kilomètre en 49’36’’, la seconde partie de course a vraiment été catastrophique.
Heureusement,
c’est une belle réception qui m’attend à mon vestiaire pour reprendre des
forces et surtout tirer les conclusions de cet échec.
Avec ma
petite forme actuelle que je tiens, l’énergie laissée à la Bouillonnante, la
fatigue des travaux et les conditions climatiques (les premières chaleurs,
c’est toujours quelque chose en course), je n’aurais jamais dû essayer de
tenter mon record. J’aurais plutôt dû prendre l’option en profiter un max. Une
vrai erreur de débutant. Je me suis mis en danger, heureusement que l’expérience
de la course me permet de gérer cette hyperthermie sans m’effondrer et de quand
même finir ma course. Bref, à ne plus refaire. On apprend de ses erreurs.
En tout
cas, la température a causé pas mal de ravages. Beaucoup d’interventions de la
Croix Rouge. Et malheureusement, une édition endeuillée, mes pensées vont à la
famille et amis du coureur décédé.
On n’est jamais à l’abris même en étant entrainé et un habitué du parcours.
On n’est jamais à l’abris même en étant entrainé et un habitué du parcours.
Difficile
de faire un classement de toutes les personnes que je connais qui
participaient. Pour n’oublier personne, je ne ferai point de classement ;)
Mais toutes mes félicitations aux fruits qui ont sués pendant ces 20km.
Et aussi à Valentine, content que la préparation mentale aie fonctionné.
Mais toutes mes félicitations aux fruits qui ont sués pendant ces 20km.
Et aussi à Valentine, content que la préparation mentale aie fonctionné.
Et surtout, rendez-vous le 5 octobre pour le semi-marathon de BXL qui sera le prochain grand rendez-vous de ma saison.
Mes CR : 2013 - 2012
Le site : www.20km.be