Il y a
quelques temps, Jeoffrey du R.C.B. me proposait un trail par équipe en Ardenne
d’une trentaine de kilomètres. Je ne suis jamais difficile à convaincre pour
participer à une course, surtout si c’est un trail. Nous voilà donc inscrits
sous l’équipe « The Boulet Cowmic ». Je bloque dans mon agenda, suis
en vacances par trop loin à ce moment-là, ça tombe jusque nickel. Plus on se
rapproche de la date, plus je m’intéresse à notre course… je découvre donc les
1400D+ annoncés et aussi le fait que c’est le championnat de Belgique par
équipe, en gros, ça va être du lourd. Je comprends maintenant mieux pourquoi on
a payé si cher l’inscription.
La nuit
avant la course, il n’a cessé de pleuvoir en Ardennes avec de violents orages
(après une semaine de temps magnifique, c’est pas de bol). Je prends donc la
route sous un temps menaçant au matin pour aller retrouver Jeoffrey. J’arrive
le premier, je récupère nos dossards, il se met à pleuvoir. Jeoffrey arrive, il
est accompagné de Maria-Rita, Bernard et sa femme Chantal (j’en profite pour la
remercier pour les photos qui illustrent ce compte rendu). Maria-Rita et
Bernard se sont décidés en dernière minute pour participer à la même distance
que nous en mixte.
On se
prépare, départ à midi, on a encore un peu de temps devant nous. Pas mal
d’interrogations sur quoi porter, il fait chaud mais il pleut… J’opterais donc
pour une casquette et une veste légère quitte à abandonner le tout au premier
ravitaillement. Je croise Vincent Wirtgen qui n’a pas de partenaire et Fabrice
Pasque qui attend son partenaire, décidément, on finit toujours par retrouver
les passionnés même au fin fond des Ardennes.
Midi, c’est
partit, il pleut toujours mais la meute est lâchée. 36 équipes sur la petite
distance de 18km et 32 sur la grande, départ commun et début du parcours
commun. On démarre calmement mais surement, et très vite je me rends compte que
ça va être facile. J’ai le souffle court et ce n’est pas la grande forme de
Bouillon. Mais on a décidé de se la jouer équipe avec Jeoffrey et surtout de se
marrer (beaucoup de gens sont très sérieux autour de nous alors que nous
n’arrêtons pas une seconde de rire).
Je ne sais
pas précisément quand c’est arrivé mais je dirais entre le 5ème et
le 7ème kilomètre, un francophone remonte à notre hauteur dans une
côte (je précise que l’organisation est néerlandophone et que peu de
francophones participent à l’épreuve). On échange quelques mots, il est bien
sympa et demande s’il peut nous accompagner (participation de dernière minute
sans partenaire) un bout de chemin. Nous acceptons volontiers, il ne nous
quittera plus jusque la ligne d’arrivée. Il s’appelle Romain, vient de Stavelot
et en prime, c’est son anniversaire. Notre duo devient donc un trio.
11ème
kilomètre, ravitaillement. On fait le plein de Coca, gomme et d’une espèce de
pâte de fruits. De mon côté, ça va un peu mieux qu’en début de course mais suis
pas pour autant au taquet. Il y a quand même déjà beaucoup moins de monde
autour de nous vu que nous sommes séparés du mini trail. Le gars au
ravitaillement nous annonce qu’on est dans les derniers (on est pas
étonnés :p). On se prépare à repartir et on voit Bernard et Maria-Rita qui
arrivent au loin, on attend pour les encourager.
On repart.
Les paysages sont magnifiques et le parcours exigeant. Tout ce qui fait qu’un
trail est différent d’une simple course est réuni, et malgré qu’on ne soit pas
encore à mi-course, l’organisme souffre déjà. Rapidement après le
ravitaillement, Bernard et Maria-Rita nous dépassent dans une côte. On essaie
pas d’accrocher pour ne pas se cramer, la course est encore longue. Le parcours
n’est qu’une succession de côtes et de descentes.
On revient
dans une descente sur Maria-Rita (qui n’est pas une fan de descente technique).
Jeoffrey annonce qu’il l’accompagne pour la descente, je prends les devants et
profite de cette descente pour me faire plaisir (je double même l’équipe
précédente dans celle-ci). Arrivé en bas, Romain me rejoint, puis Bernard. On
commence l’ascension (sachant que Jeoffrey est bien plus en forme que moi et
Maria-Rita est bien plus rapide en côte). On les aperçoit en contre bas, on
continue. Et on se retrouve rapidement dans une partie très technique d’abord
en côte puis en descente. Plus de Jeo ni de Maria en vue… Bernard s’arrête pour
les attendre sur le haut de la difficulté. Je continue pour prévenir Romain qui
est déjà en bas.
Je rejoins
Romain sur le barrage, on discute un peu en attendant, il faut dire que c’était
une sacrée partie technique. 5minutes passent, on commence à s’inquiéter, je
prends le GSM mais impossible de joindre Jeoffrey. 10minutes de passées, on
repart sur nos pas. On s’interroge sur comment nous allons remonter pour les
retrouver. Petit moment de panique car si l’un d’entre eux s’est blessé, on est
mal. Mais Jeoffrey pointe le bout de son nez, ils s’étaient plantés de chemin
avec Maria. J’avoue que ça a été un sacré soulagement de le voir arriver.
Notre trio
repart en laissant Maria-Rita et Bernard derrière. J’ai froid et suis trempé
même si il ne pleut plus. Je prends donc la tête du groupe histoire de monter
un peu l’allure pour me réchauffer. On a fait 19,5km, on n’est pas au bout… On
va suivre la rivière pendant quelques kilomètres. Très vite la fatigue se fait
sentir et on aspire à arriver au ravitaillement.
Je vous ai
pas encore dit mais le second ravitaillement est à l’arrivée après une première
boucle de 25km, avant une seconde de 8km qui nous attend… Rien qu’à l’idée
d’arriver et de devoir repartir, j’avoue que le moral n’y est pas. Mais je lutte
pour la survie de mon espèce (cette phrase aura beaucoup amusé mes 2 compagnons
de route).
Ça devient
dur, très dur… mais ce ravitaillement à l’arrivée fait du bien et on arrive à
repartir (non sans peine). Ca descend, ça descend même beaucoup, et le pire est
qu’on se rend compte que tout ce qu’on descend maintenant va devoir être
remonté rapidement vu que c’est une petite boucle, qui est quand même un sacré morceau.
Jeoffrey
est le plus frais de nous 3 et je pense que ça nous aura bien aidé dans cette
dernière partie pour mettre du rythme. C’est ensuite Romain qui prend le relai
dans une côte très technique pour ouvrir le chemin. Et moi, je lutte pour la survie
de mon espèce :p
On rattrape
l’équipe qui nous précède dans l’avant dernière côte. On relance la machine
pour les laisser derrière et arriver avant eux. On entend au loin le
commentateur, on touche au but. On sort alors des bois et on aperçoit la dernière
difficulté, la première côte de la journée en macadam. J’ai juste plus de jus,
envie de marcher, de tout arrêter. Mais les encouragements de mes 2 coéquipiers
sont plus forts que ça. Je me retourne et vois que l’équipe qui nous poursuit
marche. On va rester devant, je m’accroche, même si je dois marcher plusieurs
fois (le roseau est toujours en moi :p).
Et voilà,
4h38’26’’ de course. On est vraiment soulagés de passer la ligne (Romain est
passé 2 secondes avant nous).
On se félicite d’être arrivés au bout, ça n’aura pas été une mince affaire.
Nous sommes 27ème au général sur 32 équipes et 16ème de la catégorie hommes (sur 18).
On se félicite d’être arrivés au bout, ça n’aura pas été une mince affaire.
Nous sommes 27ème au général sur 32 équipes et 16ème de la catégorie hommes (sur 18).
On prendra
un long moment de pause dans l’herbe à profiter du ravitaillement sous le
soleil (oui, je viens seulement de me rendre compte que ça doit faire 3h qu’il
ne pleut plus).
Jeoffrey ira même rechercher et Maria-Rita et Bernard pour les soutenir dans la dernière côte.
Jeoffrey ira même rechercher et Maria-Rita et Bernard pour les soutenir dans la dernière côte.
Une Chouffe
pour clôturer l’aventure avec les 2 équipes, Chantal, Romain et sa copine.
Alors,
bilan :
- Course très dure et au niveau assez important, ce n’est pas le championnat de Belgique pour rien. De nombreuses équipes sponsorisées étaient présentes pour la gagne.
- Organisation bien, mais pas top. Par exemple, un maillot Skinfit annoncé avec l’inscription et au final, un maillot d’une autre marque que je ne connais pas.
- Un chouette coéquipier, je savais que ça se passerait bien avec Jeoffrey, mais c’était mieux encore. Et c’est moi qui ai fait le boulet sur ce coup. A refaire.
- Une chouette rencontre ; Romain qui a transformé notre duo en trio.
- Une mauvaise idée de courir une telle course dans une préparation marathon mais aucun regret.
- On fait quand même partie des 30 meilleurs équipes de Trail en Belgique :p
- Mon espère a survécu.
- Course très dure et au niveau assez important, ce n’est pas le championnat de Belgique pour rien. De nombreuses équipes sponsorisées étaient présentes pour la gagne.
- Organisation bien, mais pas top. Par exemple, un maillot Skinfit annoncé avec l’inscription et au final, un maillot d’une autre marque que je ne connais pas.
- Un chouette coéquipier, je savais que ça se passerait bien avec Jeoffrey, mais c’était mieux encore. Et c’est moi qui ai fait le boulet sur ce coup. A refaire.
- Une chouette rencontre ; Romain qui a transformé notre duo en trio.
- Une mauvaise idée de courir une telle course dans une préparation marathon mais aucun regret.
- On fait quand même partie des 30 meilleurs équipes de Trail en Belgique :p
- Mon espère a survécu.
Classement des copains :
- Vincent Witger a trouvé une partenaire en dernière minute en la personne d’Anouk Doore. Ils terminent en 3h30’24’’ – 13ème équipe et 4ème équipe mixte.
- Fabrice Pasque a retrouvé son partenaire et ils terminent 6ème équipe en 2h57’36’’.
- Maria-Rita & Bernard finissent en 4h50’58’’ en 30ème position et 9ème équipe mixte.
- Vincent Witger a trouvé une partenaire en dernière minute en la personne d’Anouk Doore. Ils terminent en 3h30’24’’ – 13ème équipe et 4ème équipe mixte.
- Fabrice Pasque a retrouvé son partenaire et ils terminent 6ème équipe en 2h57’36’’.
- Maria-Rita & Bernard finissent en 4h50’58’’ en 30ème position et 9ème équipe mixte.
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